La presse sénégalaise parlait d’une radiation du fichier électoral de l’opposant politique depuis plusieurs jours déjà. Mais la notification de cette mesure ne lui a été adressée que mercredi, suite à sa condamnation à deux ans de prison ferme le 1er juin pour « corruption de la jeunesse », dans l’affaire où une employée d’un salon de massage l’accusait de viols.
Selon les autorités, puisqu’il a été jugé par contumace, c’est-à-dire en son absence, la condamnation d’O. Sonko est définitive, et donc son éligibilité saute.
Une radiation pourtant contestée par le camp de l’opposant. El Malick Ndiaye, responsable de la communication de son parti, le Pastef, assure qu’aucune notification n’a été reçue « ni par le parti, ni par le premier concerné ». Le dirigeant politique, actuellement en grève de la faim, est en prison depuis le 31 juillet, inculpé notamment pour appel à l’insurrection dans une autre affaire judiciaire.
Il faut dire que les enjeux d’une radiation des listes électorales sont grands : elle pourrait bloquer ses ambitions présidentielles en février 2024, alors que le code électoral indique bien qu’il faut être électeur pour pouvoir être candidat et être élu.