Sur cette frappe, un média du Polisario affirme que « ce sont de civils orpailleurs sahraouis et mauritaniens » qui ont été visés par ces frappes alors que le site mauritanien de Zouerate reconnait des « difficultés » à identifier les éventuels morts.
Du côté marocain, le site Yabiladi rapporte révèle que « les frappes ont visé des membres des milices armées du Polisario ». Et précise, sur la foi des révélations d’une source marocaine, que ces derniers projetaient de « lancer des missiles sur des cibles à Smara, depuis la zone tampon de Tifariti ». Plus relève la même source, « pour déjouer la vigilance des FAR, ils se sont fait passer pour des chercheurs d’or. Ainsi, ils étaient à bord d’un véhicule particulier immatriculé en Mauritanie et ont même dressé une tente. La zone de M’Hiriz abritait le siège de la 6e région militaire du Polisario, qui n’existe plus ».
Des drones des FAR ont réussi, la semaine dernière, à avorter des tirs de projectiles du Polisario sur Smara. Depuis la première attaque, les éléments armés du Front traversent clandestinement la frontière mauritanienne pour entrer à M’Hiriz.
Au lendemain de l’attaque du 28 octobre sur des quartiers résidentiels à Smara, une délégation militaire marocaine, conduite par l’inspecteur général des Forces armées royales et commandant la Zone Sud, avait fait un déplacement en Mauritanie.
A signaler aussi que le chef de la « 4e région militaire » du Polisario est hospitalisé en Espagne. «Taleb Ould Ammi Deh a été admis, depuis quelques semaines, dans un hôpital à Alicante. Il était, d’ailleurs, absent lors de la réunion entre Brahim Ghali et les autres chefs des milices armées, tenue le 5 novembre dans les camps de Tindouf, consacrée à l’examen de la « guerre » contre le Maroc.»
«Taleb Ould Ammi a des membres de sa famille installés à Alicante. Il est également un proche de Tesh Sidi, députée pro-Polisario à la Chambre basse du Parlement espagnol, sous les couleurs de la coalition d’extrême gauche, Sumar», précise la même source. Il rejoint donc en terre espagnole Mohamed El Ouali Akeik, nommé en novembre 2021 chef des milices armées du Polisario. Ce dernier a jeté son dévolu sur le Pays basque où réside son frère.
Par ailleurs, le Polisario a affirmé que les Sahraouis installés à l’Est du Mur des sables, quittent les « territoires libérés ». Le Front les qualifie désormais de « déplacés ». Cette annonce a été faite par le Croissant rouge sahraoui (CRS) dans un rapport, indiquent des médias algériens. L’instance souligne que 4.700 personnes ont regagné les camps de Tindouf, situés en territoire algérien, après la reprise de la « guerre » contre le Maroc, le 13 novembre 2020.
La publication de ce chiffre a coïncidé avec la visite dans les camps de Tindouf, organisée par les Nations unies, aux représentants de pays pourvoyeurs d’aides humanitaires au Front, dont les ambassadeurs des Etats-Unis et de Russie.
Le document note, d’ailleurs, que « les personnes nouvellement déplacées n’ont pas bénéficié de l’aide humanitaire des principaux donateurs, hormis la distribution d’un panier alimentaire de base pour trois mois (octobre-décembre 2021) par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), et ce malgré les appels lancés aux agences humanitaires pour qu’elles leur accordent le statut de réfugié ». Le CRS affirme qu’ « il est donc temps de prendre en charge ce flux de nouveaux réfugiés ».
Dans ces résolutions, y compris la dernière n°2.703 adoptée le 30 octobre, le Conseil de sécurité a exhorté les autorités algériennes d’autoriser l’ONU à recenser la population des camps de Tindouf, afin de mieux répondre à leurs besoins en aliments et médicaments. Des demandes rejetées par l’Algérie. « Le recensement des réfugiés sahraouis est une opération faisant partie intégrante du plan de paix des Nations unies pour le Sahara occidental, qui garantit au peuple sahraoui le droit de déterminer librement son avenir, ce qui la distingue de l’enregistrement préconisé dans d’autres situations de réfugiés », avait relevé l’Algérie à l’ONU.