Le Plan d’accélération de la croissance (PAC) prévoit des investissements de plus de 300 milliards d’euros en quatre ans. Le PAC est une politique de grands travaux dans les transports, l’énergie, le logement, dans toutes les régions du pays. Ces investissements doivent permettre de donner un coup de fouet à l’économie et d’obtenir la croissance nécessaire pour redistribuer les revenus et corriger les inégalités sociales. Au-delà des moyens locaux à mobiliser pour ce faire, Brasilia compte aussi sur des pays partenaires, comme la Chine ou encore les pays du CCG.
Ce nouveau Pacte avait déjà connu deux versions précédentes, lancées en 2007 et 2010 lors des deux premiers mandats du président (2003-2010). Mais les résultats en avaient été mitigés, de nombreux travaux ayant dû être interrompus faute de financement.
Le PAC est véritablement de la marque déposée de Lula. Politiquement, c’est une vitrine pour renforcer sa popularité dans tout le pays. « Mon troisième mandat commence aujourd’hui », a-t-il dit lors du lancement du PAC au prestigieux Théâtre municipal de Rio. « Notre pays a besoin de crédibilité, de stabilité et de prévisibilité, et ce programme apporte ces trois ingrédients de base. »
L’économie se porte déjà plutôt bien, avec une inflation et un chômage en baisse. Et Lula compte bien sur le PAC pour renforcer davantage la croissance du pays. Lula qui a réitéré son engagement en faveur de l’environnement. « Nous avons une grande opportunité de devenir la grande puissance durable de la planète, et le PAC y contribuera. Plus de 80% de l’énergie (nécessaire aux travaux prévus) est propre », a-t-il assuré.
Le plus gros volume d’investissement ira au bâtiment (114 milliards d’euros), dont plus de la moitié pour financer les logements sociaux du programme « Ma maison ma vie », un des projets phare des mandats précédents de Lula. Le PAC prévoit aussi 100 milliards d’euros dans l’énergie et 65 milliards pour les transports et les routes. L’éducation et la santé sont également concernées, avec des constructions d’écoles et d’hôpitaux. Il prévoit enfin près d’un tiers d’investissements issus de partenariats avec le secteur privé, et un cinquième des fonds apportés par des compagnies publiques, comme le géant pétrolier Petrobras.