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Performances climatiques du Maroc : Du pain sur la planche !

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Le Climate Change Performance Index 2024 (CCPI) qui évalue les performances climatiques de 63 pays et de l’Union européenne, a récemment été publié par les ONGs Germanwatch, le Réseau international d’Action pour le Climat ainsi que l’Institut allemand New Climate Institute, offrant une perspective sur les efforts déployés par chaque pays pour protéger le climat. Le Maroc maintient sa position de leader en Afrique, se classant à la 9e place au niveau mondial.
Performances climatiques du Maroc : Du pain sur la planche !

Le Royaume vise une réduction des émissions de GES de 45,5% d’ici à 2030, avec tout de même des exigences clés, le développement des énergies renouvelables et la réduction des combustibles fossiles. Les critères tels que les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation des énergies renouvelables, la consommation d’énergie et la politique climatique ayant été pris en compte dans cette évaluation.  

Bien que le Maroc a reculé de deux rangs par rapport à 2023, il conserve son rang prééminent en Afrique et dans le monde arabe. En effet, le rapport pointe la consommation élevée de combustibles fossiles. Malgré cela, le Royaume enregistre des progrès significatifs dans le domaine des énergies renouvelables, même si les prix de l’énergie restent élevés et que l’énergie solaire ne bénéficie pas de subventions au Maroc, selon les experts du CCPI.

En vue de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 °C, idéalement 1,5 °C, et renforcer sa résilience climatique, il est impératif, pour le Maroc, d’augmenter considérablement l’ampleur et la rapidité de ses actions climatiques. Des transformations rapides, profondes et à l’échelle de l’économie sont nécessaires pour instaurer le changement nécessaire afin de préserver nos moyens de subsistance sur la planète. 

Pour démontrer l’engagement climatique dans le cadre de l’Accord de Paris et contribuer pleinement à l’objectif mondial de neutralité climatique, le gouvernement marocain a présenté en 2021 sa première stratégie nationale qualitative à faibles émissions de carbone (LT-LEDS) lors de la COP26 à Glasgow.  

Cette première phase a permis d’élaborer une « Vision Maroc 2050 » commune, intégrée et partagée, définissant les grandes orientations stratégiques pour l’économie et la société marocaines de 2020 à 2050. En 2023, le Royaume a finalisé une version plus complète du LT-LEDS, détaillant précisément son développement durable et résilient, avec des étapes à moyen et long terme, ainsi que des trajectoires nationales et sectorielles. 

Le LT-LEDS marocain comprend 90 mesures d’atténuation du changement climatique dans toute l’économie, priorisant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) avant leur élimination. Ces mesures intègrent la décarbonation en respectant les objectifs d’adaptation et de développement durable du pays et devraient considérablement réduire les émissions de GES sectorielles d’ici à 2050. 

La consommation d’énergie dans les secteurs du bâtiment et des transports devrait être presque entièrement décarbonée, et l’industrie devrait avoir des émissions nettes négatives, en tenant compte de l’élimination du CO2 de synthèse. Le secteur de la foresterie et de l’utilisation des terres devrait devenir un important puits de carbone, absorbant environ 57 MtCO2e en 2050. 

Le LT-LEDS aura des implications financières significatives pour le Maroc, avec des coûts directs nets estimés jusqu’à 5 milliards de dollars par an à l’horizon 2040. Après cette date, les coûts projetés devraient être négatifs, générant des économies nettes d’approximativement, 7 milliards de dollars en 2050. Le portefeuille de mesures place le Maroc sur la voie d’émissions nettes nulles d’ici à cette année, et ce, en tenant compte de la faisabilité technique, de l’acceptabilité sociale, des coûts, des impacts environnementaux et d’autres co-bénéfices. 

Publié annuellement depuis 2005, l’Indice vise à accroître la transparence des politiques climatiques internationales en permettant la comparaison des efforts de protection du climat et des avancées réalisées par chaque pays.  Le classement repose sur le score global attribué à chaque État, résultant de l’évaluation de quatre catégories distinctes : émissions de gaz à effet de serre, utilisation d’énergies renouvelables, consommation d’énergie, et politique climatique. 

Comme dans les classements précédents, aucun pays n’a réussi à obtenir un score suffisamment élevé et en l’absence d’un podium, c’est le Danemark occupe la meilleure position (4e), suivi par l’Estonie (5e), les Philippines (6e), l’Inde (7e), et les Pays-Bas (8e) dans le CCPI de cette année. En tout cas, les nations évaluées (63 + l’UE) cumulent, à elles seules, plus de 90% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

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