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Paris campe sur ses positions à l’encontre de Damas : C. Colonna veut même juger le Président syrien

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Après le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, la France réaffirme sa position vis-à-vis du président syrien Bachar el-Assad. Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères a affirmé mardi être favorable à un procès juridique du dirigeant syrien. Cela en raison des « centaines de milliers de morts » et « l'utilisation des armes chimiques » par Damas durant la guerre civile déclenchée en 2011.

Le retour de B. el-Assad dans le giron arabe ne semble pas du goût de Paris. Si un nouveau chapitre commence après douze ans de mise à l’écart du régime de Damas, la France n’entend nullement abandonner son engagement ferme auprès de l’opposition syrienne quitte à soutenir le Front al-Nosra, filiale locale d’Al-Qaeda qui a fait dire à Laurent Fabius, lorsqu’il était encore chef de la diplomatie française, qu’elle « faisait du bon boulot ».

Sur France 2 , C. Colonna, a seriné un discours déjà entendu. « C’est un dirigeant qui a été depuis plus de dix ans l’ennemi de son peuple. Je veux rappeler qu’il y a eu des centaines de milliers de morts. Je pense que c’est à lui de changer, ce n’est pas à la France de changer son attitude, ça lui appartient de changer et de démontrer qu’il œuvre désormais pour la conciliation au sein de son pays, et de bonnes relations avec les pays voisins », a-t-elle soutenu.

La ministre française s’est déclarée aussi favorable à un procès de Bachar el-Assad au nom de la lutte contre l’impunité.  C. Colonna rappelle les attaques aux armes chimiques attribuées au régime de Damas ces dernières années, mais jamais vérifiées de source crédible.

La position française reste donc ferme, mais d’autres évolutions seront à surveiller, notamment au sein de l’Union européenne, ou des pays comme l’Italie, sont tentés par un rapprochement avec Damas quand bien même la Syrie serait toujours sous sanctions européennes. La levée des sanctions européennes n’est « certainement pas » à l’ordre du jour, a affirmé C. Colonna. « Tant qu’il ne change pas, tant qu’il ne prend pas des engagements de réconciliation, de lutte contre le terrorisme, de lutte contre la drogue, […] qu’il ne respecte pas ses engagements, il n’y a pas de raison de changer d’attitude à son endroit », a-t-elle martelé.

Il faut également s’attendre à des discussions délicates avec les pays arabes qui se sont réconciliés avec Damas. L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Jordanie sont des partenaires importants de la France dans la région et l’on sait déjà qu’ils plaident auprès des Occidentaux pour que, eux aussi, assouplissent leur position vis-à-vis de la Syrie.

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