Pedro Sanchez, qui s’adressait aux médias après la fin de sa visite dans l’enclave occupée, a déclaré que « le gouvernement actuel est dans l’esprit des gouvernements espagnols précédents, notamment le gouvernement de José Luis Zapatero en 2007 et le gouvernement de Mariano Rajoy en 2012 et qu’il n’a fait qu’approfondir les positions que ses prédécesseurs défendaient ».
Le chef de l’exécutif espagnol a affirmé que ce pacte jetait les bases d’une relation « beaucoup plus solide » en matière de sécurité et d’immigration. Il a ajouté que « l’accord sur l’initiative d’autonomie contribuera à assurer la stabilité et la sécurité des enclaves de Sebta et Melilla, et mettra fin à la crise entre le Maroc et l’Espagne ».
Il a ajouté que « le pacte ouvrira de nouveaux horizons pour les relations diplomatiques entre les deux pays et nos relations connaîtront une nouvelle phase de coopération, dans les domaines du commerce, de l’économie, de la politique et de la sécurité… ». P. Sanchez, a déclaré également que « l’accord est basé sur le respect mutuel de l’intégrité territoriale des deux pays ».
Revenant sur la réaction algérienne au rapprochement entre Madrid et Rabat, il a indiqué que son pays « entretient également des relations exceptionnelles avec l’Algérie, car cette dernière ainsi que le Maroc constituent une alliance stratégique pour l’Espagne, à l’instar d’autres alliés internationaux ».
Quant aux enclaves, le Président du gouvernement espagnol a ajouté que « la diplomatie silencieuse permettra d’atteindre des fondements et des progrès pour leur devenir », considérant que « la stabilité et la sécurité sont deux éléments importants du travail diplomatique pour surmonter la crise migratoire aux passages frontaliers ». Il a aussi déclaré que « la situation politique avec le Maroc avait un besoin urgent de trouver une solution définitive dans les meilleurs délais, ce qui a nécessité la nécessité d’intensifier les canaux de communication lors de la brouille de ces derniers mois ».
«Pour le gouvernement espagnol, Ceuta est une politique d’Etat». C’est par ce message rassurant que P. Sanchez a commencé son point de presse, animé conjointement mercredi avec Juan Vivas, président de la ville. Politique qui a pour objectifs de garantir «la sécurité, la stabilité pour donner la tranquillité à ses citoyens et ensuite créer des opportunités pour que les autres qui vivent à l’extérieur de Ceuta prennent connaissance de ce qui se passe à l’intérieur de ce préside».
Le chef de l’exécutif qui a saisi cette occasion pour répondre aux nombreuses voix dans son pays qui critiquent son appui à l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara, n’a pas répondu, lors de ce point de presse, aux questions portant sur les revendications marocaines de récupérer les Présides. En revanche, il a loué la «nouvelle étape» qui s’ouvre pour les relations entre les deux pays. «Nous sommes parvenus à un bon accord, équilibré, avec des intérêts pour les deux parties».
Les socialistes en Espagne affirment que l’accord conclu favorise le développement de «relations solides et stables avec un pays voisin et partenaire stratégique comme le Maroc, sont indispensables pour l’intégrité territoriale, y compris Ceuta et Melilla, et la souveraineté de l’Espagne, et à la stabilité, la sécurité et la prospérité des deux pays». Après Ceuta, P. Sanchez, attendu le jour même à Melilla. Pas de surprises à attendre à ce sujet.