«L’opération de nettoyage et de recherche des terroristes a été effectuée avec succès grâce à un haut niveau de coordination entre les unités de la Direction du renseignement et de la sécurité de Kirkouk, la police de Kirkouk et la huitième brigade de l’armée irakienne », indique le communiqué produit jeudi dernier.
Les terroristes ont avoué qu’ils avaient l’intention de mener des opérations terroristes et de recueillir des informations sur le nombre de tours de garde dans le bâtiment Al-Tasfiraat ainsi que d’avoir été impliqués dans les récentes opérations terroristes contre les forces de sécurité et les Peshmergas.
La chasse aux terroristes de Daech dans la province de Kirkouk intervient alors que le secrétaire général du ministère des Peshmergas de la région du Kurdistan irakien, Jabbar Yawar, a déclaré que l’Irak n’avait pas besoin de la présence des troupes US. Lors d’une interview avec Baghdad Al-Youm, il a souligné que l’Irak n’avait pas besoin de la présence des troupes américaines et des autres pays.
Évoquant la poursuite des opérations terroristes de Daech en Irak, en Syrie, au Yémen, en Libye, en Afghanistan et même en Europe, ce responsable kurde irakien a qualifié d’importante la présence de la force aérienne souveraine et indépendante dans le pays, laquelle est capable de mener des opérations de reconnaissance pour contrer de telles menaces.
Pour sa part Hadi al-Ameri, chef de la coalition Fatah, a publié mercredi 29 décembre une déclaration de cinq points, et ce, à la veille de la date limite de 31 décembre pour le retrait des troupes étrangères d’Irak. Toutes les bases militaires irakiennes, en particulier celles d’Al-Harir et d’Aïn al-Asad doivent être remises à l’armée ou aux forces de sécurité irakiennes après le 31 décembre. Et le plein contrôle de l’espace aérien devrait être réalisé par les seules forces irakiennes.
Commémoration
A l’approche de l’anniversaire de l’assassinat de Qassem Soleimani, des manifestants ont mis le feu à une réplique de l’ambassade américaine ainsi qu’à des drapeaux des Etats-Unis et d’Israël.
Le 31 décembre, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Bagdad, répondant ainsi à l’appel du Hachd al-Chaabi («Unités de mobilisation populaire») –coalition paramilitaire de milices en majorité chiite. Une vidéo de la manifestation montre les participants brandissant des drapeaux irakiens et scandant «Votre temps est écoulé», en référence à la présence continue des troupes américaines dans le pays depuis 2003.
Le 3 janvier 2020, une attaque de drone réalisée par les Etats-Unis avait tué Q. Soleimani – le chef de la force al-Qods, branche des Gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures, et par ailleurs émissaire de Téhéran pour les affaires irakiennes – ainsi que son bras droit A.M. al-Mouhandis.
Le Parlement irakien avait réagi par une résolution non contraignante demandant l’expulsion des troupes étrangères d’Irak. Deux ans plus tard, des milliers de membres des forces américaines sont néanmoins toujours présents dans le pays, et l’acceptation tacite de leur présence par le gouvernement irakien est devenue de plus en plus intolérable pour certains Irakiens.
Le 31 décembre, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que l’administration Biden avait hérité de la responsabilité de «l’attaque terroriste qui a été orchestrée et menée de manière organisée» par l’administration Trump. Il a ajouté que l’Iran continuera à poursuivre les personnes qu’il estime responsables de la mort du général Soleimani.
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