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Nucléaire iranien : RAS, encore ?

Le porte-parole du gouvernement iranien a nié que le président Ebrahim Raïssi ait reçu un message de son homologue américain Joe Biden.

« Oui, une lettre est parvenue à l’Iran de la part des Etats-Unis et leurs responsables, mais le président Ebrahim Raïssi n’a reçu aucun message du président américain Joe Biden », a affirmé Ali Bahadari Jahromi. Il n’a pas révélé le contenu de la lettre reçue.

Revenant sur les négociations liées au programme nucléaire iranien qui n’ont connu aucune avancée, A.B. Jahromi a indiqué que « ce qui compte pour Téhéran, ce sont les mesures pratiques pour lever les sanctions illégales contre le peuple iranien », ajoutant que « le gouvernement a annoncé dès le début qu’il cherchait à contrecarrer les sanctions et, en même temps, suivait les pourparlers de Vienne pour mettre fin aux politiques de pression maximale contre l’Iran ».

Concernant la décision prise le 8 juin par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA qui a adopté le texte du projet de résolution occidental critiquant l’Iran, le responsable a expliqué que « les décisions politiques du Conseil des gouverneurs n’ont pas d’impact sur plusieurs questions ».
« Nous attendons d’une institution internationale qu’elle maintienne son indépendance et qu’elle ne prenne pas de telles décisions après le voyage effectué par le directeur général de l’Agence, Rafael Grossi, dans l’entité sioniste », a-t-il relevé.  Ce dernier s’était rendu en Israël le 5 juin dernier, démarche vivement critiquée par Hossein Amir-Abdollahian, ministre des Affaires étrangères, comme «contraire au principe de neutralité». Le Chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a plus tard déclaré que « l’AIEA est prise en otage par le régime israélien».

Selon A.B. Jahromi « l’Iran, qui est l’un des pays les plus transparents sur ses installations nucléaires exige un comportement différent à son égard ».
« Les négociations sont en cours et n’ont rien à voir avec la décision de l’Agence internationale de l’énergie atomique. L’Iran a honoré les négociations avec sagesse et rapidité et attend d’être entendu »,
a-t-il toutefois signalé.

Lundi, Said Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a jugé que la décision du Conseil des gouverneurs de l’AIEA qu’elle est « entièrement politique et planifiée », notant qu’elle « a causé un défaut dans l’accord entre l’Iran et l’AIEA ». Il a poursuivi que la décision de son pays de « réduire ses engagements en suspendant ses mesures volontaires est une réponse aux actions des autres protagonistes », estimant qu’ils « devraient eux aussi supporter un peu pour voir les résultats de nos mesures actuelles ».

Il faisait allusion à la décision de l’OIEA de débrancher 27 caméras de surveillance des sites nucléaires, ce qui a été considéré par R. Grossi comme un « coup fatal » aux pourparlers. C’est « la décision adoptée par le conseil des gouverneurs qui a porté un coup dur à l’Agence», a pesté S. Khatibzadeh.

De son côté, l’OIEA envisage d’adopter d’autres mesures en riposte à la décision du Conseil des gouverneurs de l’AIEA. « L’Iran a le droit de reconsidérer sa politique et son approche envers l’AIEA», a mis en garde Behrouz Kamalawandi, représentant de l’Iran auprès de cette organisation, citant entre autres la suspension du réseau de mesure du niveau d’enrichissement, et du dispositif débitmètre.

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