Dans une déclaration à l’issue du premier tour, Abbas Araghchi a expliqué que « des messages ont été échangés entre les délégations iranienne et américaine à quatre reprises, sous la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères Badr al-Busaidi ». Il a souligné que « les discussions se sont déroulées dans une atmosphère calme et sans l’utilisation d’un langage inapproprié ».
Le ministre iranien a ajouté que les deux parties ont exprimé une réelle volonté de parvenir à un accord « satisfaisant les deux parties », affirmant que « ni Téhéran ni Washington ne souhaitent des négociations vaines et chronophages sans aboutir à des résultats. Nous recherchons un accord à court terme, même si cela ne sera pas facile ». Il a aussi révélé « qu’à sa sortie du lieu des négociations, la délégation iranienne a rencontré son homologue américaine, et les deux parties ont parlé pendant plusieurs minutes dans le cadre diplomatique », soulignant que « l’autre partie a fait aujourd’hui un grand effort pour démontrer sa volonté de parvenir à un accord équitable ».
A signaler que le chef de la diplomatie iranienne est attendu, mercredi, à Moscou, pour affranchir les partenaires russes des derniers développements intervenus dans les négociations entre Téhéran et Washington. A Téhéran, le patron de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire est attendu pour une nouvelle visite. Le ministre français des Affaires étrangères a indiqué de son côté que la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne seront vigilantes quant aux négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran pour s’assurer qu’elles sont conformes aux intérêts européens.
Mohammad Reza Aref, vice-président iranien, a souligné de son côté que « la stratégie de négociation de Téhéran est claire et se concentre sur la garantie des droits de l’Iran sans y renoncer ». Il a affirmé que « Téhéran accueille favorablement le dialogue même s’il n’a pas oublié les erreurs commises à son encontre » ajoutant « notre culture est basée sur le dialogue et la coopération ».
Ce cycle de négociations intervient dans un contexte de tensions régionales accrues et de génocide israélien en cours dans la bande de Gaza. Cela est considéré comme une opportunité de revitaliser les canaux de communication entre Téhéran et Washington après des années d’escalade et de rupture.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré qu’à Mascate, l’ordre du jour consistait uniquement sur la tenue de négociations indirectes.
En ce qui concerne le lieu du prochain tour des négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis, E. Baghaï a déclaré : « Nous réfléchissons actuellement à la possibilité de les tenir à Oman ou ailleurs, et Oman continuera en tout cas à jouer le rôle de médiateur. Où que ce soit, Oman sera responsable de prendre les dispositions nécessaires concernant l’emplacement des délégations et la manière dont les messages seront échangés, mais il pourra s’agir aussi d’un autre endroit. Ce qui est important, c’est que la forme et le format des négociations se poursuivront de la manière indirecte avec la médiation d’Oman. ». Il a ajouté que « la position de l’Iran est bien claire ; les négociations se limitent à la question nucléaire et à la levée des sanctions ; et nous n’aurons pas d’autres thèmes à négocier avec la partie américaine. Cela a été la base des négociations à Mascate. »
« C’était notre base de travail et nous étions tenus à ne parler avec la partie américaine que de la question nucléaire et de la levée des sanctions, conformément aux ordres des hauts responsables de la République islamique d’Iran et sur la base de la conviction de l’appareil diplomatique », a-t-il indiqué. Ajoutant que « ce qui est important pour nous c’est l’efficacité des pourparlers. Nous avons déjà déclaré que sous la menace, la pression et l’intimidation, les négociations directes ne mèneront nulle part. »
Le premier cycle des négociations entre l’Iran et les États-Unis s’est achevé,
Le ministre iranien des Affaires étrangères et Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain pour les affaires du Moyen-Orient, ont participé aux négociations de samedi 12 avril, à Mascate, capitale du Sultanat d’Oman..
Dans un communiqué, le ministère iranien des Affaires étrangères a indiqué que les deux parties avaient échangé leurs points de vue sur le programme nucléaire pacifique de l’Iran, mais aussi sur la levée des sanctions illégales imposées à Téhéran. Le communiqué a ajouté que les négociations s’étaient déroulées dans une « atmosphère constructive fondée sur le respect mutuel ».