L’Iran a fait passer son niveau d’enrichissement d’uranium de 20% à 60% dans le site de Fordo. Situé à plusieurs dizaines de kilomètres de Téhéran, le site est enfoui sous les montagnes pour prévenir toute vulnérabilité face aux éventuels bombardements, souvent mis en exergue par Israël. D’ailleurs, les armées de l’air d’Israël et des USA devraient entamer incessamment des manœuvres conjointes simulant des raids sur l’Iran.
A rappeler que l’Iran a déjà démarré l’enrichissement à 60% sur son site de Natanz. Mais la course engagée par Téhéran va plus loin avec deux nouvelles cascades de centrifugeuses IR-2 et IR-4 qui vont entrer en fonction d’ici quelques jours à Natanz. Elles sont beaucoup plus puissantes et plus rapides que les anciennes. Le même processus devrait s’accélérer à Fordo avec le remplacement des 1044 centrifugeuses IR-1 par des centrifugeuses IR-6, qui sont dix fois plus rapides et puissantes.
Enfin, des centrifugeuses modernes seront progressivement installées dans deux salons de Natanz et Fordo gardés vides, conformément à l’accord nucléaire de 2015.
Selon le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran possède déjà suffisamment d’uranium enrichi pour fabriquer plusieurs bombes. Avec ces nouvelles mesures, la capacité de l’Iran va encore augmenter. Ce qui représente un nouveau défi pour les pays occidentaux.