«Les choses s’améliorent au rythme qu’elles doivent suivre» pour les deux pays qui viennent de «sortir d’une crise profonde», rapporte Europa Press en citant des sources au ministère des Affaires étrangères.
D’après les diplomates espagnols cités par l’agence de presse, responsables marocains et espagnols sont en train d’établir les bases d’une nouvelle relation, conformément aux vœux exprimés par les deux monarques : Mohammed VI en août 2021 et Felipe VI en janvier 2022. Un objectif dont la réalisation nécessite un retour de la «confiance» ente les deux parties. «Etablir la confiance peut prendre des années mais peut être perdue en une minute», admettent les sources diplomatiques. Lesquelles ont jugé bon de ne pas faire grand cas de la question liée à la réouverture des ports marocains pour les compagnies maritimes ibériques après deux ans de fermeture. «Ce serait contre-productif. L’important est d’annoncer les choses quand elles se produisent» afin de donner du temps aux efforts de se concrétiser sur le terrain.
Les mêmes sources ont éludé la question soulevée par Europa Press quant à la mise au courant de l’Algérie avant de répondre positivement à la demande du Maroc pour bénéficier des installations espagnoles de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL), acheté par Rabat et qui sera ensuite acheminé vers le royaume via le gazoduc Maghreb-Europe (GME). Vendredi dernier, à Madrid, le chef de la diplomatie espagnole est resté tout aussi évasif sur cette même question. «Je ne vais pas exposer publiquement des questions de relations internationales d’une telle profondeur», a relevé José Manuel Albares face aux membres du «Cluster Marítimo Español (CME)» qui regroupe des entreprises opérant dans ce secteur.
Les Espagnols s’attendent à ce que le prochain sommet Union européenne-Union africaine, prévu les 17 et 18 février à Bruxelles, connaisse la première rencontre officielle entre J. M. Albares et son homologue marocain, Nasser Bourita, pour sceller définitivement la réconciliation et préparer la réunion de haut niveau reportée sine die depuis décembre 2020. D’autant que leurs attentes ont été déçues lors de la réunion ministérielle de l’Union pour la Méditerranée, organisée le 29 novembre à Barcelone. A la veille de cet événement, rappelle-t-on, le chef de la diplomatie marocaine avait communiqué son absence à son homologue espagnol, lors d’un appel téléphonique.
Il y a lieu de rappeler que le ministre espagnol des Affaires étrangères avait salué, début février, la résolution 2602, adoptée le 29 octobre, par les membres du Conseil de sécurité par 13 voix en sa faveur et les abstentions de la Russie et la Tunisie. «C’est une piste intéressante. Si De Mistura veut suivre cette voie, l’Espagne sera là», avait-il cru bon d’affirmer à Publico.
Dans la même veine des signes encourageants, on signale que le gouvernement espagnol a affirmé, en réponse à une question écrite du sénateur du parti Compromis (gauche de la région de Valence) Carles Mulet, que le Maroc est «souverain» d’installer des missiles et des drones près de Sebta et Melilla. L’exécutif espagnol a précisé que le royaume est dans son droit de gérer la surveillance de ses frontières avec les moyes qu’il juge appropriés, a rapporté mardi El Faro de Melilla.
Dans sa réponse, le gouvernement a réitéré sa détermination à entretenir la meilleure relation de voisinage possible avec le Maroc, qualifié à cette occasion de «partenaire stratégique», et assuré qu’il continuera à «défendre les intérêts de l’Espagne».
Pour rappel, C. Mulet avait déjà manifesté, en octobre, ses préoccupations des conséquences de l’installation par les Forces armées royales (FAR) de drones près des Présides occupés, rappelant que les deux villes «ne sont pas placées sous la protection de l’OTAN».
Normalisation maroco-espagnole : Madrid laisse au temps le temps…
Continuer la lecture
Add A Comment
Maroc
Services
Subscribe to Updates
Get the latest creative news from FooBar about art, design and business.
© 2025 Pm-Editions. | Réalisation & Seo : Digitaltransformer.ma.