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Niet au « Compromis du peuple » : B. Netayahu et sa coalition rejette le plan du Président israélien

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En Israël, la réforme judiciaire voulue par le gouvernement continue à diviser le pays. Ces dernières semaines, le président israélien a multiplié les appels au dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Isaac Herzog a même mercredi présenté une ébauche de compromis, vite rejetée dans la foulée par le gouvernement.
B. Netayahu et sa coalition rejette le plan du Président israélien

En dépit du rôle purement protocolaire du président israélien, I. Herzog s’est efforcé de mettre un terme à la crise provoquée par la réforme de la justice voulue par Benyamin Netanyahu, à la tête d’un gouvernement des plus à droite qui siège à Tel-Aviv. Après avoir rencontré des personnalités de la majorité, de l’opposition, il a présente un texte baptisé « Le compromis du peuple » dans un discours télévisé, rapporte i24. Dans le détail, I. Herzog propose notamment des changements sur les points les plus controversés de la réforme annoncée par le gouvernement. Autrement dit, ces lois qui permettront à B. Netanyahu et ses alliés de devenir tout-puissants, et d’annihiler le pouvoir de la Cour suprême. « Celui qui pense qu’une guerre civile est impossible n’a pas idée à quel point nous en sommes proches. Mais je ne laisserai pas faire », alerte le président de l’entité sioniste. Il explique être convaincu que « les Israéliens, dans leur majorité, veulent un compromis ». « J’ai entendu une rhétorique surprenante. J’ai entendu une haine réelle et profonde. J’ai entendu des gens – de tous les partis – dire que l’idée du sang dans les rues ne les choque plus », a-t-il déclaré. « Nous sommes à la croisée de ce qui pourrait être une crise historique ou un moment constitutionnel décisif. Des changements substantiels doivent être apportés avec bon sens », a encore affirmé I. Herzog. Selon le président israélien, les débats autour de la réforme sont « une véritable occasion » pour Israël de se doter d’une véritable constitution.

L’opposition salue cette initiative. Le gouvernement, lui, y oppose son niet même si ladite réforme largement controversée, voulue par le gouvernement de coalition de partis d’extrême droite, alimente une contestation populaire qui est loin de s’estamper. Les manifestations sont désormais presque quotidiennes.

Selon Channel 12, les principaux architectes des réformes judiciaires, Yariv Levin, ministre de la Justice et Simcha Rothman, président du comité constitutionnel de la Knesset, s’opposent fermement à la proposition d’I. Herzog. Le Premier ministre a lui aussi rejeté la proposition de compromis, estimant que les suggestions du Président « n’ont pas été acceptées par les représentants de la coalition », et maintiennent la situation antérieure.

Fin d’Oslo

Face à cette coagulation politique qui n’augure rien de bon pour la société israélienne, il y a lieu de rappeler que la répression anti-palestinienne n’en finit pas de laisser dans son sillage nombre de victimes, pour l’essentiel palestiniennes. Dans les dernières heures, des combattants palestiniens ont été « neutralisés » par l’armée israélienne. En face, Marwan Issa, commandant en chef adjoint des Brigades Al-Qassam, a déclaré mercredi, que « l’occupation israélienne a mis fin aux accords d’Oslo à cause de ses pratiques ».

Dans des déclarations à la chaîne satellitaire Al-Aqsa, il a assuré que « le projet politique est terminé en Cisjordanie », soulignant que « l’ennemi a mis fin à Oslo, et les jours à venir seront riches d’événements ».

Les Accords d’Oslo, connus sous le nom de Déclaration de principes sur les arrangements transitoires d’autonomie, ont été signés à Washington, DC, le 13 septembre 1993, entre le gouvernement d’occupation israélien et l’Organisation de libération de la Palestine. Oslo stipule la réalisation d’un règlement qui commence par l’établissement d’une autonomie temporaire (l’Autorité palestinienne) et prend fin en 1999 avec l’établissement d’un État palestinien indépendant.

M. Issa a mis en garde l’occupation israélienne contre tout « changement du statu quo à la mosquée Al-Aqsa », affirmant que « cela provoquera un tremblement de terre » dans la région.

Pour ce qui est de la situation en Cisjordanie, le responsable palestinien a signalé qu’offrir des opportunités à la résistance en Cisjordanie « ne signifie pas l’abandonner, ni garder Gaza silencieuse », ajoutant la ferme volonté de défendre « notre peuple de toutes nos forces lors d’une intervention directe. » Il a souligné « la nécessité de répandre le feu de la résistance dans toutes les arènes de la Palestine et de la soutenir financièrement, moralement et médiatiquement », notant qu’al-Qassam « prépare le terrain et donne des opportunités à la résistance en Cisjordanie et à al-Qods, car ce sont les arènes d’action et d’influence stratégique dans la phase actuelle. » Comme il a rappelé la « poursuite des efforts pour développer nos forces et construire une stratégie de résistance qui conduirait à la libération ».

Plus tôt, Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, a confirmé que « le gouvernement d’occupation, avec son comportement, pousse les choses vers un point de non-retour, non seulement en Palestine, mais dans la région ».

Lors d’un entretien avec la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen, H. Qassem a souligné que « contrairement aux objectifs de la politique israélienne qui cherche à provoquer une grande explosion, il y a un renforcement de la résistance et un état de confrontation ».

Un porte-parole du mouvement Hamas a souligné que « la résistance à Gaza, et plus particulièrement les Brigades al-Qassam, a déclaré que sa patience s’épuisait face aux attaques israéliennes ». Les propos de H. Qassem, interviennent suite à l’escalade des violations et des incursions de l’occupation israélienne en Cisjordanie, qui a également été témoin d’attaques de colons israéliens depuis le début de cette année, provoquant des martyrs et blessé d’autres.

Depuis Alger, Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a déclaré que « la Palestine jouit désormais d’un renforcement de la résistance armée », soulignant que « les Brigades Al-Qassam ont réussi à fabriquer des missiles pouvant atteindre tous points dans la Palestine occupée ». Il a également souligné : « Nous assistons actuellement à un renforcement de la puissance de la résistance armée et la reprise d’un nouveau cycle jihadiste sur la terre de Palestine, en particulier en Cisjordanie ». Haniyeh a affirmé que « la résistance en Cisjordanie est un objectif stratégique et se poursuivra dans toutes les régions du pays jusqu’à la disparition de l’occupant ». Il a indiqué que « l’entité sioniste vit actuellement dans ses pires conditions, ses crises politiques sont d’une gravité sans précédent ».

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