« Suite aux récentes attaques navales importantes dans la mer Rouge – y compris le détournement d’un navire en raison de sa connexion avec Israël – des inquiétudes sont apparues quant à la sécurité de tout navire naviguant ayant une connexion quelconque avec Israël » a déclaré Yigal Maor, chercheur au centre.
Parmi les compagnies maritimes opérant au service d’Israël, celle de Zim qui a décidé de modifier les itinéraires de ses navires et d’éviter de traverser la mer Rouge, de sorte que cette ligne sera exploitée par 12 navires de cette compagnie, tous battant pavillon étranger.
« Cette décision concernant la ligne reliant l’Asie aux ports de Turquie et d’Israël, née des craintes pour la sécurité des navires de cette ligne et de leurs équipages, implique d’étendre la route maritime et de retarder la livraison des conteneurs aux clients de Zim de deux à trois semaines, dans chaque sens, par rapport à la durée moyenne de navigation sur le canal de Suez », ajoute le chercheur.
Y. Maor a ajouté qu’« en conséquence, il y aura une détérioration significative du service rendu aux clients de l’entreprise, ainsi que de ses résultats financiers, en échange d’une augmentation de ses dépenses fixes, sans compensation adéquate pour les frais d’expédition constatés dans ce commerce. » Tout en précisant qu’« en fait, modifier le tracé de cette ligne entraîne une charge économique importante. Le coût supplémentaire d’environ 30 jours de navigation et la consommation supplémentaire de carburant pour le voyage autour de l’Afrique au lieu de passer par le canal de Suez, sont très importants. »
« C’est une dépense beaucoup plus élevée que de prévoir l’absence de passage dans le canal de Suez (qui peut s’élever à un demi-million de dollars ou plus par navire et par voyage), et de ne pas payer une assurance militaire en raison de l’absence de passage dans le canal de Suez », a-t-il encore indiqué.
Les forces armées yéménites ont annoncé dans un communiqué qu’elles étaient pleinement prêtes à reprendre leurs opérations militaires contre l’occupation israélienne, si elles décident de reprendre leur agression contre la bande de Gaza. Annonce intervenue avant la fin du septième jour de la trêve convenue entre la résistance palestinienne et l’occupation israélienne. Comme elle ont souligné qu’elles « n’hésiteront pas à étendre leurs opérations militaires contre l’entité israélienne, pour inclure des cibles auxquelles elle ne s’attend pas, sur terre ou en mer ».
L’état-major de Sanaa a réitéré que « ses opérations militaires cesseront dès que cessera l’agression israélienne contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza. En outre, les forces armées yéménites continueront d’empêcher les navires israéliens de naviguer dans la mer Rouge et prendront des mesures supplémentaires, dans le but d’assurer la pleine mise en œuvre de cette décision », a ajouté le communiqué produit à cette occasion.
Cette décision fait suite aux directives du chef d’Ansar Allah Abdul Malik Badr al-Din al-Houthi. Il convient de noter que Mohammad Abdel Salam, porte-parole du mouvement Ansarullah, a déclaré que « le sort du navire israélien Galaxy Leader, détenu depuis le 19 de ce mois, est lié aux choix de la résistance palestinienne, et à ce qui sert ses objectifs dans la lutte contre l’agression israélienne ».
Sanaa a annoncé son rejet de l’agression israélienne contre Gaza depuis le début, exigeant la fin des crimes israéliens. Quelques jours après le début de l’agression, les forces yéménites ont lancé à plusieurs reprises des missiles balistiques et des drones dans les territoires occupés, pour soutenir la résistance palestinienne face à l’occupation.
L’occupation exprime sa crainte vis-à-vis de la menace stratégique que représente la situation géographique du Yémen pour Israël. Giora Eiland, ancien chef du Conseil national de sécurité israélien, a affirmé que « le problème du Yémen réside dans sa situation dans le col étroit de la mer Rouge, dans la partie sud de celui-ci, et que c’est un problème plus grave que les missiles ». Le journal israélien Maariv a constaté, pour sa part, que l’occupation est aujourd’hui confrontée à « un front maritime supplémentaire », expliquant que « la menace que représente le Yémen pour Israël devrait se renforcer, même après la fin de la guerre dans la bande de Gaza ».