« Afin de forcer le bateau à s’arrêter, des tirs de sommation ont été effectués avec des armes automatiques légères depuis un navire de guerre russe », a indiqué dimanche le ministère sur Telegram. Selon Moscou, le capitaine de ce navire battant le pavillon de Palaos, le Sukru Okan, n’avait pas réagi à un ordre de s’arrêter pour « une inspection concernant le transport de marchandises interdites ». Un hélicoptère avec des militaires russes à son bord a ensuite décollé pour inspecter le navire, qui a été autorisé à poursuivre sa route vers le port ukrainien, selon la même source.
Le port fluvial d’Izmaïl, dans la région d’Odessa, est devenu l’une des principales voies de sortie des produits agricoles ukrainiens depuis que Moscou a mis fin à l’accord sur les exportations de céréales, exigeant le respect des clauses concernant la Russie. Quelques jours plus tard, le 19 juillet, Moscou avait averti que tout navire se rendant vers les ports ukrainiens ou les quittant seraient considérés comme une cible potentielle.
Kiev avait réagi le lendemain en affirmant la réciproque pour les navires russes. Depuis, le nombre des attaques en mer Noire a augmenté de part et d’autre et l’armée russe a frappé à plusieurs reprises Odessa, grand port du sud de l’Ukraine, mais aussi les ports fluviaux d’Izmaïl et Reni. Kiev a accusé la Russie d’entraver ses exportations. L’Ukraine a, elle, tenté de frapper le port russe de Novorossiïsk et plusieurs bâtiments russes en mer Noire, dont un tanker touché, mais pas coulé.