Ce test, effectué mercredi, est le premier tir de missile nord-coréen depuis octobre 2021, et le premier d’un missile hypersonique depuis septembre. Il a été immédiatement condamné par les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud.
A la différence des missiles balistiques, qui s’envolent dans l’espace avant de prendre une trajectoire plus directe, les missiles hypersoniques volent à basse altitude vers leur cible et peuvent atteindre cinq fois la vitesse du son – soit environ 6.200 kilomètres par heure.
Les grandes puissances militaires – Etats-Unis, Russie, Chine – se sont lancées depuis des mois dans une course aux armements pour mettre au point ce type de missile sophistiqué destiné à réduire le temps de réaction et la mise en place des mécanismes de défense de la cible.
Les Etats-Unis ont achevé le mois dernier la construction d’un radar de longue portée d’un coût de 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) pour son système de défense antimissile en Alaska capable selon Washington de détecter des missiles tant balistiques qu’hypersoniques en provenance de pays comme la Corée du Nord.
Lors du tir d’essai nord-coréen de mercredi, une ogive hypersonique s’est détachée de son lanceur et a « atteint avec précision » sa cible à 700 km de distance, a rapporté l’agence de presse officielle KCNA.
La Corée du Nord n’a plus procédé à des essais d’armes nucléaires ou de missiles balistiques intercontinentaux à très longue portée depuis 2017 mais développe depuis ces dernières années une gamme de missiles et d’ogives plus manoeuvrables sans doute destinées à déjouer les défenses américaines ou sud-coréennes.
Selon Ankit Panda, chercheur à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, le missile testé mercredi diffère de celui tiré en septembre dernier, le Hwasong-8.
Lors d’un entretien avec son homologue japonais Yoshimasa Hayashi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a condamné ce nouveau test et discuté coopération pour parvenir à une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne et une paix durable.
Les négociations visant à convaincre la Corée du Nord de renoncer à ses programmes nucléaire et balistique sont au point mort après la succession de sommets entre l’ancien président américain Donald Trump et le numéro un nord-coréen Kim Jong-un, qui n’ont débouché sur aucun accord.
L’administration du président Joe Biden se dit ouverte à des discussions mais Pyongyang réclame de la part des Etats-Unis des gestes concrets pour mettre fin à des exercices militaires et des sanctions dans le cadre de ce qu’il considère comme une « politique hostile ».
La Corée du Nord est la cible de sanctions internationales depuis ses premiers essais nucléaires militaires en 2006.
Missiles hypersoniques : Pyongyang développe ses capacités
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