M. ben Salman, indique la SPA, rencontrera « les dirigeants de la Grèce et de la France pour évoquer les relations bilatérales et les moyens de les renforcer dans différents domaines».
Rien sur la teneur des échanges, les dossiers qui seront réellement évoqués. Mais pour le prince héritier, le plus important est le symbole de sa visite.
M. ben Salman qui a reçu à Djeddah, il y a deux semaines, le Président américain, montrait que son isolement international avait bel et bien pris fin. Même Joe Biden, qui avait rendu public un rapport pointant sa responsabilité dans l’assassinat du journaliste saoudo-américain à Istanbulavait fini par lui rendre visite.
En se rendant dans l’Union européenne, il franchit une étape de plus en démontrant qu’il n’est plus ni « paria » ni persona non grata.
Le choix d’une étape en France pour cette première visite au sein de l’Union européenne n’est pas très surprenant : E. Macron avait été le premier dirigeant occidental à lui rendre visite en décembre dernier.
La normalisation des liens avec Riyad avait commencé avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, mais il faut croire que le processus s’est accéléré avec les difficultés économiques engendrées par le conflit en Ukraine et ses répercussions énergétiques. En Grèce où le tapis rouge lui a été déroulé, MBS a annoncé la mise en place d’une connexion électrique qui permettra à Riyad d’exporter l’énergie à l’Europe via Athènes.