« Lorsque l’Espagne s’est retirée en 1975, le statut de la région est resté en suspens et le Maroc a entrepris de la récupérer. Cette action était conforme à l’intégrité territoriale du Maroc, une pierre angulaire de sa politique étrangère. Notre parti reconnaît le contexte historique et juridique qui sous-tend la revendication du Maroc sur le Sahara occidental (…) la souveraineté du Maroc sur ce territoire doit être respectée », ajoute le document.
Le MK précise que « la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara occidental doit être examinée dans le contexte de l’unification des peuples africains et des principes d’autodétermination. Elle permet une gouvernance locale significative au peuple sahraoui, tout en garantissant que le Maroc conserve sa souveraineté sur la région. Cette approche pourrait offrir une voie équilibrée qui favorise la stabilité, la paix et le développement dans une région longtemps en proie à des conflits », explique la même source.
Le parti Umkhonto weSizwe « est ainsi fermement convaincu que toute solution doit prendre en compte les intérêts de toutes les parties concernées, y compris le Maroc et la population sahraouie. À cet égard, le plan d’autonomie pourrait constituer une alternative réaliste et un moyen de mettre fin aux souffrances et à l’instabilité dans cette région ». La formation de J. Zuma a également plaidé pour un rapprochement entre le Maroc et l’Afrique du Sud. L’ancien président sud-africain avait rencontré le roi Mohammed VI en marge du sommet Union africaine-Union européenne en novembre 2017 à Abidjan. Réunion condamnée à l’époque par le courant majoritaire de l’ANC. Pour apaiser sa base, J. Zuma avait dû présenter des explications. « Le Maroc est une nation africaine et nous avons besoin d’avoir des relations avec eux. Nous n’avons jamais eu de problèmes avec eux. Ce sont eux qui avaient rompu les relations diplomatiques », en 2004, en réponse à la reconnaissance par Pretoria de la fantomatique RASD, avait-il souligné dans des déclarations à la presse. Concernant sa rencontre avec le souverain le 29 novembre 2017 à Abidjan, J. Zuma s’était montré évasif : « Nous nous sommes rencontrés et avons parlé. » Il a reconnu que les deux pays ne sont pas sur la même longueur d’onde sur la question du Sahara.
Le MK est la troisième force politique à la Chambre basse du Parlement sud-africain, avec 58 députés, derrière l’Alliance démocratique (la minorité blanche) de John Steenhuisen, avec 87 sièges, et l’ANC de Cyril Ramaphosa, avec 159 députés.