L’industrie militaire chinoise est de plus en plus cotée dans le monde arabe. Et ce qui a court dans la zone proche-orientale a tendance à se reproduire aussi au niveau de l’espace maghrébin. Le Maroc, comme l’Algérie, cherchent à s’équiper auprès des Chinois en matériel de guerre sophistiqué et à bas prix, sans subir la moindre contrainte politique. Si le Maroc courtise la China Aerospace Science and Industry Corporation (CASIC), société publique, pour se fournir en missiles et de bombes planantes à guidage de précision, l’Algérie cherche, elle, à réaliser une joint-venture avec la même entreprise pour développer le système antiaérien LY 70.
Pour Rabat, il ne s’agit pas là du premier accord en la matière. Le royaume est déjà client de l’industrie militaire chinoise. En novembre 2021, les FAR avaient réceptionné le premier lot du système chinois de défense anti-aérienne FD-2000B commandé en 2017. Le dispositif, d’une portée de 250 km, a été installé à la base militaire de Sidi Yahya El Gharb, située à environ une cinquantaine de kilomètres au nord de Rabat sur une superficie de 42 000 m2. Le Maroc a aussi commandé des systèmes de défense anti-aérienne chinois à moyenne portée Sky Dragon 50, également acquis en 2017.
Outre les missiles, les FAR négocient aussi avec la Chine l’achat de drones Wing Loog 2 pour remplacer les Wing Loong 1. Une armada qui s’ajouterait à celle qui a déjà été constituée auprès d’autres fournisseurs, comme la Turquie ou encore récemment Israël. Reste à savoir si le Royaume fera son deuil quant à la commande passée auprès des Américains pour l’acquisition de gros drones de surveillance Sea Guardian MQ 9B non acquis du temps de la précédente administration US quand bien même Donald Trump aurait parrainé les accords d’Abraham incluant le Maroc.