Ces manœuvres d’envergure permettront d’améliorer la capacité des forces navales à contrer les menaces de sécurité, à maintenir la stabilité internationale et régionale et à approfondir le partenariat stratégique, selon le communiqué. « La quatrième patrouille maritime conjointe dans les eaux de l’ouest et du nord du Pacifique » qui a eu lieu dimanche « ne vise aucune partie tierce et n’a aucun lien avec la situation internationale et régionale actuelle », a-t-il été ajouté dans le communiqué.
Deux navires de la flotte russe du Pacifique participent à cet événement annuel, a rapporté l’agence TASS lundi, citant le service de presse de la flotte. Les équipages vont mener des exercices de défense aérienne ainsi que des manœuvres impliquant l’aviation de lutte anti-sous-marine ainsi que des exercices de ravitaillement en vol et de sauvetage en mer.
Cette opération navale intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et les membres de l’OTAN. Dans la déclaration finale issue du sommet de la semaine dernière tenu à Washington, le bloc dirigé par les États-Unis a soutenu que Pékin travaillait avec Moscou pour « affaiblir et transformer le droit international fondé sur des règles ». La déclaration affirme également que la Chine fournit des matériaux et des composants à double usage aux fabricants d’armes russes dans le cadre du conflit en Ukraine.
Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, a qualifié d’infondées ces allégations insistant sur le fait que Pékin « a toujours été une force de paix et de stabilité au sein de la communauté internationale ». Il a exhorté l’OTAN à se concentrer sur le dialogue et l’établissement d’une « confiance mutuelle » au lieu de lancer des allégations contre Pékin. Le gouvernement chinois a rejeté à plusieurs reprises l’interprétation du conflit ukrainien faite par l’Occident, qui le présente comme un acte non provoqué d’agression de la part de la Russie. Au contraire, Pékin a cité l’expansion de l’OTAN en Europe comme l’une des principales causes du conflit. Le commerce entre la Russie et la Chine a connu un essor considérable depuis que l’Occident a imposé une série de sanctions à l’encontre de Moscou en raison du conflit en Ukraine, ce qui a forcé de nombreuses entreprises internationales à quitter le pays.