Les États-Unis ont invité la Nouvelle-Zélande à rejoindre l’alliance militaire Aukus, qui regroupe les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni. L’Indopacifique ressemble de plus en plus à un échiquier où les deux grandes puissances rivales, Chine et USA, avancent leurs pions. Dernier coup de Washington : tenter d’élargir l’alliance militaire Aukus à la Nouvelle-Zélande et à d’autres pays dans la région. « La porte est ouverte », a déclaré A. Blinken. La coopération militaire porterait sur des aspects non nucléaires, car la Nouvelle-Zélande s’est déclaré « territoire dénucléarisé » dans les années 1980.
Cela fait quelques mois déjà que ce pays, dont les relations commerciales étroites avec la Chine agacent les États-Unis, s’intéresse à l’alliance Aukus. Mais officiellement, rien n’a été décidé, fait-on savoir à Wellington. En parallèle, l’offensive diplomatique de Washington dans le Pacifique s’étend aussi sur les petites îles. A. Blinken vient d’ouvrir une ambassade américaine à Tonga, fustigeant au passage le comportement problématique de la Chine dans la région.
Les États-Unis vont également déployer un gardes-côtes en Papouasie-Nouvelle-Guinée. C’est ce qu’a annoncé le secrétaire à la Défense US en précisant toutefois qu’il n’était pas question d’établir une base militaire permanente sur cette île, qui a récemment conclu un pacte de défense avec les États-Unis.
A rappeler qu’après la Nouvelle-Calédonie, le chef de l’État français était jeudi 27 juillet au Vanuatu, première visite d’un président français depuis que l’île est indépendante. Objectif affiché de cette visite : contrer les influences des États-Unis et de la Chine dans la région et montrer que la France est une puissance indopacifique. Dans un discours prononcé devant le président du pays, E. Macron a justifié la stratégie indopacifique française face aux « nouveaux impérialismes ». Plus, il s’est positionné en soutien à l’indépendance et à l’autonomie des États du Pacifique. « L’Indopacifique tout particulièrement, et peut-être l’Océanie plus encore en son sein, a une souveraineté et une indépendance qui est bousculée par le monde contemporain. D’abord, la prédation des grandes puissances », a entonné l’hôte de l’Elysée.
« Notre stratégie indo-pacifique consiste d’abord et avant tout à défendre, par ses partenariats, l’indépendance et la souveraineté de tous les États de la région qui sont prêts à travailler avec nous », a indiqué le Président français qui rappelle les 1,5 million de ressortissants français et les 8 000 militaires présents dans la zone.
Par ailleurs, le président vanuatais et son hôte français ont lancé l’appel d’Ifira, pour une action immédiate pour lutter contre le réchauffement climatique. A plusieurs reprises, E. Macron a entonné que « nul ne doit avoir à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la lutte contre le réchauffement climatique. Parce que nombre de pays comme les vôtres ont les deux combats à mener. »
Après le Vanuatu, E. Macron fera escale en Papouasie-Nouvelle-Guinée, avant de se rendre au Sri Lanka tiraillé entre la Chine et l’Inde.