Cet ordre exécutif faisait partie des premières mesures signées par Trump le jour suivant son investiture. « Nous envoyons d’abord une lettre à Google pour lui dire : je suppose que Google Maps sera au courant de cette division internationale, il saura aussi quelle organisation est responsable de l’attribution des noms des mers internationales et ce qui correspondrait, dans ce cas, à la plateforme continentale », a déclaré Claudia Sheinbaum lors d’une conférence de presse.
Bien qu’elle ait précédemment ignoré l’engagement de D. Trump, allant jusqu’à proposer, sur un ton ironique, que l’Amérique du Nord, y compris les États-Unis, soit rebaptisée « America Mexicana », C. Sheinbaum a assuré, mercredi, que les États-Unis n’avaient pas autorité pour renommer le golfe du Mexique, soulignant qu’une grande partie de cette étendue d’eau se situe en eaux internationales.
Lundi, Google a annoncé qu’il renommerait le golfe du Mexique en « Golfe d’Amérique » pour ses utilisateurs américains. Toutefois, la dénomination « Golfe du Mexique » restera en vigueur pour les utilisateurs au Mexique, tandis que les utilisateurs hors des États-Unis et du Mexique verront les deux appellations sur Google Maps.
E. Musc remis en place !
Après la géographie et les débordements de l’hôte du Bureau Ovale sur le Canada, le Panama et le Groenland, place à l’Histoire revisitée. La rhétorique animée par le patron de X, désormais dans l’équipe de D. Trump, banalise les atrocités historiques et porte atteinte à la justice réparatrice, selon les Héréros, peuple autochtone d’Afrique australe.
« Les récentes déclarations publiques et actions d’Elon Musk ont suscité de vives inquiétudes parmi les communautés qui continuent de subir les conséquences d’atrocités historiques telles que l’Holocauste et les génocides coloniaux allemands », dénonce un communiqué des Héréros, peuple autochtone d’Afrique australe vivant en Namibie, au Botswana et en Angola. La déclaration a été publiée le 27 janvier.
La rhétorique du milliardaire, né en Afrique du Sud et vivant actuellement aux États-Unis, banalise les atrocités historiques et porte atteinte à la justice réparatrice, selon le communiqué. « Aujourd’hui, Musk, produit de ce contexte d’apartheid, semble vouloir que cette culture d’impunité pour les crimes blancs et coloniaux soit transformée en un étalon-or mondial ».
« Ses actions menacent d’annuler des décennies de progrès dans la lutte contre les séquelles du génocide et de l’injustice », avertit le communiqué.
Le soutien apporté par le milliardaire américain à certains partis d’extrême-droite en Europe, ses appels à l’abandon par l’Allemagne de sa culpabilité historique et ses interventions, dont un salut controversé lors de l’investiture de D. Trump, alimentent régulièrement la polémique.