Alors que le cabinet de sécurité israélien a annoncé il y a dix jours la légalisation de neuf colonies considérées jusqu’ici comme illégales et la construction de 10 000 nouveaux logements dans les colonies existantes, le Conseil de sécurité s’est déclaré lundi « fermement » opposé à la construction et à l’expansion de colonies israéliennes, à la confiscation des terres de Palestiniens, et à la légalisation de colonies. Une réaction directe à l’annonce israélienne pour laquelle il s’est dit « inquiet et consterné ».
Pour autant, les membres du Conseil n’ont finalement pas « condamné » cette décision, ni décidé de le faire dans une résolution qui a une portée contraignante tout simplement, car Washington, allié historique d’Israël, n’y était pas favorable et aurait théoriquement pu y opposer son veto. Les quinze membres ont toutefois affirmé que la colonisation d’Israël mettait en péril la viabilité de la solution à deux États.
Cette déclaration est vue comme une amorce de retour américain à une position conforme à la légalité internationale sur le dossier, qui tranche avec les anciennes prises de positions pro-colonies israéliennes de l’administration Trump.
Antony Blinken et Joe Biden avaient d’ailleurs appelé Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu ce week-end pour les prévenir de la position US. Cela n’a pas empêché le Premier ministre israélien de déplorer lundi soir le ralliement de Washington à cette déclaration à l’ONU.