Lors d’une rencontre entre Omar Hejira, secrétaire d’État chargé du commerce extérieur, et Mustafa Tuzcu, vice-ministre turc du Commerce, les deux parties se sont engagées à dépasser la barre des 5 milliards de dollars de volume d’échanges commerciaux.
La réunion de haut niveau qui s’est déroulée à l’occasion de la sixième session du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord de libre-échange à Ankara, a abordé les principaux défis devant l’accroissement de ce partenariat notamment la question de la balance commerciale.
Le Maroc se soucie de la balance commerciale déficitaire de son côté, principalement alimenté par les importations de tissus turcs. Et cela malgré une première révision de l’accord de libre-échange en 2020 pour instaurer des droits de douanes sur les importations de textile turc et protéger l’industrie marocaine.
Signé en 2004 et entré en vigueur en 2006, l’ALE entre Rabat et Ankara devrait à présent se diriger vers une approche « gagnant-gagnant ». Après avoir analysé les déséquilibres et fait le bilan de la coopération, et abordé les obstacles des exportateurs, les deux ministres ont convenu de porter à plus de 5 milliards leurs prétentions d’échanges commerciaux et cela en prenant en considération la complémentarité entre les industries de transformation des deux pays.
La partie marocaine et turque ont convenu de renforcer la communication entre les ministères par la mise en place d’une ligne de contact directe afin de lever les obstacles et atteindre les objectifs fixés.
Par ailleurs, il a été question de travailler sur une demande du Maroc visant à obtenir un accès préférentiel pour étendre la gamme de ses produits agricoles sur le marché turc. Il s’agira de faciliter les rencontres B2B, et d’organiser des activités promotionnelles conjointes, ainsi que la tenue du Forum d’affaires et d’investissement turco-marocain qui devrait se tenir dans une année.
Les deux ministères s’emploieront également à organiser des conférences et des réunions pour promouvoir les opportunités d’investissement conjointes pour les entreprises turques et marocaines.
Enfin, Ankara et Rabat se sont entendus au sujet de la complémentarité des industries, et voudraient développer une production conjointe, en particulier dans les chaines d’approvisionnement de textile.
