Interpellé sur le dossier du Sahara, le nouvel Exécutif britannique de gauche a précisé que « le Royaume-Uni soutient les efforts menés par l’ONU pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptée, fondée sur le compromis, qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le Royaume-Uni continue de soutenir les efforts menés par l’ONU et le travail de Staffan de Mistura ». Ajoutant que « les responsables discutent régulièrement de la question du Sahara occidental avec les partenaires internationaux, y compris l’ONU, et nous continuons d’encourager un engagement constructif dans le processus politique ».
C’est le député Ben Lake, du parti Plaid Cymru ( pro-indépendance du pays de Galles) qui s’est interrogé, dans une question écrite, si le gouvernement du travailliste Keir Stramer envisage des démarches auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour un élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme sur le territoire.
La réponse de l’Exécutif de gauche rappelle, à bien des égards, celles que l’ancien gouvernement conservateur opposait aux questions écrites de l’opposition sur ce sujet. Sous les gouvernements conservateurs, les relations entre Rabat et Londres ont connu une nette amélioration, notamment après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit), suite aux résultats du referendum en 2016. Le 26 octobre 2019, les deux pays signaient un accord d’association incluant le Sahara. Une intégration validée ensuite par la justice, au grand dam des partisans du Polisario. La Haute Cour britannique avait rejeté, le 5 décembre 2022, le recours de l’Ong «Western Sahara Campaign UK (WSCUK)» réclamant l’annulation de l’Accord d’association liant Rabat et Londres
Pas plus tard que lundi dernier, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, s’est entretenu au téléphone avec David Lammy, son homologue britannique.