Démissionnaire depuis vendredi, Mark Rutte est allé plus loin. Non seulement il ne veut pas redevenir Premier ministre – cela aurait été la cinquième fois depuis 2010 –, mais en outre, il ne veut même pas être tête de liste pour le VVD (Volkspartij voor Vrijheid en Democratie), parti libéral qu’il dirige depuis dix-sept ans.
Les élections législatives anticipées devraient avoir lieu en novembre. C’est la date envisagée par la commission électorale depuis la démission de son gouvernement vendredi pour cause de tensions internes sur les questions migratoires.
Jusqu’ici, on pensait aux Pays-Bas que cette démission était une stratégie destinée à créer une nouvelle coalition avec le BBB (Boer Burger Beweging), le mouvement agriculteur citoyen, la nouvelle force politique batave.
Pour couronner le tout, M. Rutte annonce qu’il ne postulera même pas une fonction internationale alors qu’on lui prêtait l’intention de succéder à Jens Stoltenberg, comme secrétaire général de l’Otan. M. Rutte devrait, en théorie, rester aux affaires courantes jusqu’à la constitution de la prochaine coalition gouvernementale, ce qui peut durer plusieurs mois. Mais la motion de censure déposée au Parlement veut le forcer à quitter immédiatement son bureau de La Haye.