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Levée de l’embargo contre Cuba : Le Maroc a voté la résolution onusienne

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L’Assemblée générale des Nations Unies a voté à une écrasante majorité contre l’embargo économique et commercial des États-Unis contre Cuba, qui date de 1960. Au total, 187 États ont voté pour la résolution, proposée chaque année contre l’embargo depuis 1992. Le Maroc était du lot.
Levée de l’embargo contre Cuba : Le Maroc a voté la résolution onusienne

La résolution A/78/L.5 présentée par Cuba sous l’intitulé « La nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba » a obtenu deux voix de plus cette année qu’en 2022. Le Maroc a voté en faveur d’une résolution de l’ONU condamnant le blocus économique imposé par les États-Unis à Cuba, malgré le soutien de Cuba aux séparatistes du Polisario.  L’Ukraine s’est abstenue, tandis que les États-Unis et Israël ont opposé leur veto à la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies appelant à la levée des mesures américaines qui ont contribué à l’asphyxie économique du peuple cubain. Lors de cette session annuelle, le Maroc s’est opposé pour la première fois à la politique de son allié stratégique, les États-Unis, contre Cuba.

Le ministre cubain des Affaires étrangères a qualifié le blocus de décision vieille de 60 ans qui viole les règles de l’ordre public et les échanges à l’International.  Baria, a déclaré que le blocus a entraîné des difficultés pour son pays, l’empêchant d’acheter des produits américains, y compris du matériel médical et des médicaments, ce qui a entraîné des coûts élevés. Le responsable cubain a évoqué la « période Covid-19 », où « Cuba a dû attendre un permis américain pour obtenir un accord pour importer de l’oxygène médical au profit des patients dans des cas avancés », soulignant que « cette affaire fait partie de la politique inhumaine de l’Amérique ».

 Le représentant américain a justifié le maintien du blocus en affirmant que les États-Unis soutiennent les droits de l’homme et les libertés fondamentales du peuple cubain. Malgré l’appel de la majorité des pays, dont le Maroc, à mettre fin au blocus, le diplomate américain a insisté sur le fait que ces sanctions sont un moyen de promouvoir la démocratie à Cuba. Cette résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies est similaire à de nombreuses autres adoptées ces dernières années, mais les États-Unis l’ont rejetée à chaque fois.

Cuba est considéré comme un fervent défenseur de la cause soutenue par l’Algérie et le Polisario en ce qui concerne le Sahara marocain. En 2017, le Maroc a rétabli ses relations diplomatiques avec Cuba, mettant fin à une rupture de 37 ans en annonçant le retour des relations diplomatiques entre les deux pays au niveau des ambassadeurs, après que l’année 1980 eut été une période difficile entre Rabat et La Havane.

Au cours de l’année écoulée, Hicham Elaloui, nouvel ambassadeur du Roi auprès de la République de Cuba, avait présenté ses lettres de créance en tant que nouvel ambassadeur du Royaume à Cuba au président Diaz-Canel Bermudez, ce dernier ayant alors affirmé la volonté de son pays de « renforcer les relations économiques avec le Maroc », indiquant que les deux partis inauguraient une nouvelle phase.

L’Assemblée s’est déclarée préoccupée par le fait qu’en dépit de ses résolutions remontant à 1992 (résolution 47/19), « l’embargo économique, commercial et financier contre Cuba est toujours en vigueur », et par « les effets néfastes de ces mesures sur le peuple cubain et sur les ressortissants cubains vivant dans d’autres pays ».  Elle a rappelé les mesures adoptées par Barack Obama, alors Président des États-Unis, en 2015 et 2016 « pour modifier plusieurs aspects de l’application de l’embargo », contrairement aux mesures appliquées depuis 2017 « pour renforcer sa mise en œuvre ».

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