L’ONG affirme que la culture de la tomate est un exemple éloquent, soulignant que les importations de tomates marocaines vers le marché européen ont augmenté de 52% entre 2013 et 2022, année où 557.225 tonnes ont été importées du royaume.
SOS Rural, politiquement proche du Parti populaire et de Vox, attribue ses sombres prévisions aux politiques européennes qui « précipitent le suicide » de l’activité en Espagne. La plateforme agricole dénonce « les conditions de production inégales » entre le Maroc et l’UE, pointant notamment « des conditions de travail semi-esclavagistes, avec une main d’œuvre subsaharienne » bon marché. Une accusation étonnante alors que les ouvriers agricoles subsahariens en situation irrégulière sont bien plus nombreux en Espagne qu’au Maroc.
Pour éviter le scénario de la dépendance totale aux importations marocaines, SOS Rural appelle à « une réponse politique forte et unifiée de la part des professionnels espagnols ».
Cette semaine, des agriculteurs français ont accusé leurs voisins du sud de « concurrence déloyale » et saccagé et vidé des camions espagnols transportant des produits agricoles destinés au marché français.