Dans un premier temps, les Nations unies avaient confirmé le statut des militaires ivoiriens avant de se rétracter. L’ONU confirme qu’un accord portant sur ce statut NSE a bien été conclu en 2019 avec Abidjan, mais qu’aucun militaire ivoirien déployé depuis sur le terrain ne l’aurait été dans le cadre de cet accord. Une situation pour le moins confuse dans laquelle s’insère cette nouvelle annonce des autorités maliennes.
La décision est à effet immédiat : « Toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Minusma, y compris celles déjà programmées ou annoncées », sont suspendues, annonce une note du ministère malien des Affaires étrangères qui l’a signifié jeudi à la Minusma. La Mission onusienne compte environ 15 000 militaires et policiers au Mali, fournis par une cinquantaine de pays contributeurs, issus du monde entier.
Les rotations, c’est-à-dire les relèves, les départs et les arrivées de ces hommes, sont donc gelées depuis jeudi en attendant la tenue d’une « réunion de coordination », dont la date n’a pas encore été fixée, et au cours de laquelle les autorités maliennes et la Minusma devront « dégager un plan optimal » pour « faciliter la coordination et la réglementation de la rotation » des contingents onusiens.
Une décision plus que radicale, prise alors que l’affaire de l’escouade ivoirienne a mis en lumière une certaine désorganisation, ou pour le moins un manque de clarté, dans l’arrivée au Mali de militaires étrangers. Le gouvernement malien assure qu’il travaillera « de manière diligente » afin de lever rapidement cette mesure et de permettre aux contingents onusiens d’assurer leur mission.
Les casques bleus de la Minusma sont déployés dans tout le pays pour tenter de sécuriser les habitants et de soutenir le processus politique.