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Les Péruviens paralysent Lima : La démission de la présidente exigée

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Après être venus par leurs propres moyens des quatre coins du Pérou, des milliers de manifestants ont marché à Lima pour demander la démission de la présidente Dina Boluarte, le retour de Pedro Castillo et l'organisation de nouvelles élections.
Les Péruviens paralysent Lima

Des milliers de Péruviens originaires des régions pauvres des Andes font toujours pression, à Lima, sur le pouvoir en exigeant la démission de la présidente péruvienne Dina Boluarte. De violents heurts ont éclaté entre protestataires et policiers et mort d’hommes il y a eu à l’issue de ces incidents.
A Arequipa, la deuxième ville du Pérou, des violents heurts autour de l’aéroport se sont soldés par un mort – un homme d’une trentaine d’années – et dix blessés, selon le bureau du Médiateur du peuple. Un peu plus tôt, le bureau avait fait part du décès d’un autre homme, blessé la veille dans des heurts à Macusani, près de Puno (sud) à la frontière bolivienne.

Une cinquantaine de personnes ont perdu la vie dans les troubles au Pérou depuis le début de la crise le 7 décembre. A Lima, la police a reculé sous la pression des manifestants avant de reprendre position, et a largement fait usage de gaz lacrymogène. Un journaliste de l’AFP a vu au moins deux blessés, et assisté à plusieurs arrestations.

Vicente Romero, ministre de l’Intérieur, a fait état de 16 policiers blessés dans le pays, sans différencier Lima et la province. Un immeuble près de la Plaza San Martin, épicentre des manifestations à Lima, a pris feu pour des causes encore inconnues.  Quelque 11 800 policiers avaient été mobilisés pour cette journée cruciale, selon les autorités.

Les protestataires, qui réclament de nouvelles élections au Pérou, entendaient « prendre Lima » et frapper les esprits. Des manifestants ont tenté de prendre les aéroports de Puno et de Cuzco, la capitale touristique du pays, qui ont été fermés temporairement.
La présidente, entourée de toute l’équipe gouvernementale, a une nouvelle fois appelé au calme à la télévision. Ces derniers jours, les autorités ont accusé à plusieurs reprises les manifestants d’être « manipulés » et financés par le narco-trafic et/ou les exploitations minières illégales.

Le gouvernement avait décrété le 15 janvier l’état d’urgence pour 30 jours à Lima, Cuzco, Callao et Puno, ce qui permet à l’armée d’intervenir pour maintenir l’ordre et suspend les libertés de réunion et de circulation. Le 19 janvier, l’état d’urgence a été étendu à trois autres départements : l’Amazonie, Libertad et Tacna.

Les troubles au Pérou ont éclaté après la destitution et l’arrestation le 7 décembre du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir. La crise est aussi le reflet de l’énorme fossé entre la capitale et les provinces pauvres qui soutenaient le président Castillo, d’origine amérindienne, et voyaient son élection comme une revanche sur le mépris de Lima. D. Boluarte, qui était la vice-présidente de Castillo, lui a succédé conformément à la Constitution. Elle est issue du même parti que lui mais les manifestants voient en elle une « traîtresse ».

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