Répondant à une question du député Renaissance (majorité relative) Thomas Rudigoz, au sujet des échauffourées survenues entre forces de l’ordre et militants écologistes pendant la manifestation contre le projet de LGV Lyon-Turin, Gérald Darmanin a annoncé la dissolution d’un groupe, Les Soulèvements de la Terre. « Aucune cause ne justifie que l’on blesse des policiers ou des gendarmes. Malgré cette manifestation interdite, 2 000 à 3 000 personnes, dont malheureusement des élus de la République, ont bravé cette interdiction », a notamment défendu le locataire de la place Beauvau.
« À la demande du président de la République et de la Première ministre, demain matin, je présenterai au Conseil des ministres le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre », a précisé le responsable français.
Le décret mentionné par G. Darmanin était resté bloqué depuis plus de deux mois. Mais mercredi dernier, le président Macron avait pressé, en Conseil des ministres, la cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne, d’y donner son feu vert. Juste après, devant les sénateurs, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement avait assuré que le texte allait être validé sans délai.
Les Soulèvements de la Terre est un collectif hétéroclite. Il s’est fait connaître du grand public en France dans l’affaire des bassines de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, à l’automne 2022 puis en mars 2023, lorsqu’une manifestation interdite avait donné lieu, déjà, à des affrontements entre gendarmes et opposants à ce projet de rétention d’eau.
Les SLT avaient été mis en cause il y a quelques jours, déjà, en marge d’une manifestation en Loire-Atlantique contre l’extension d’une carrière de sable. Quelques jours après ces actions « coups de poing », le ministre de l’Intérieur avait annoncé le lancement de cette procédure de dissolution.
La retenue du gouvernement jusqu’à ce jour s’explique par la complexité juridique de ce dossier. Les SLT constituent un rassemblement d’associations et de groupements non formellement déclaré auprès des pouvoirs publics.