« Nous appelons aux efforts conjoints de la communauté internationale visant à désamorcer la situation, à instaurer un cessez-le-feu et à trouver une solution politique au conflit palestino-israélien », a déclaré le président russe mardi, lors d’un sommet extraordinaire des dirigeants des BRICS. « Les Etats BRICS et les pays de la région pourraient jouer un rôle clé dans ce travail », a-t-il estimé. V. Poutine a d’ailleurs qualifié de « prometteur » le nouveau format de réunions d’urgence en ligne des dirigeants des pays des BRICS, proposé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Une intervention d’autant plus nécessaire que la situation actuelle est due, selon le maitre du Kremlin, à la « volonté des Etats-Unis de monopoliser les fonctions de résolution du conflit ». Pendant ce temps, « la mort de milliers de personnes, l’expulsion massive de civils et le déclenchement d’une catastrophe humanitaire suscitent de profondes inquiétudes », a soulevé le président russe, qualifiant de « terrible » la situation à Gaza et citant l’exemple des « opérations réalisées sur des enfants sans anesthésie ».
V. Poutine a admis d’une part que « plus d’une génération de Palestiniens » avait été élevée « dans une atmosphère d’injustice » et d’autre part que « les Israéliens ne peuvent garantir la sécurité de leur Etat ». Il a une nouvelle fois dénoncé le « sabotage des décisions de l’ONU » qui prévoyaient initialement la création et la coexistence pacifique de deux Etats indépendants, israélien et palestinien. Il a souligné l’importance de pauses humanitaires, nécessaires à la libération des otages et à l’évacuation des civils et des étrangers de Gaza.
Depuis le 7 octobre, la Russie entend suivre une « approche équilibrée » en vue de faciliter la résolution du conflit. Elle a condamné les attaques du Hamas contre l’Etat hébreu, tout comme la riposte meurtrière d’Israël dans la bande de Gaza.
Le président chinois Xi Jinping a quant à lui appelé à une « conférence internationale pour la paix » afin de régler le conflit entre Israël et le Hamas. « Il ne peut y avoir de paix et de sécurité durables au Moyen-Orient sans une solution juste à la question de la Palestine », a-t-il déclaré.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réclamé un « cessez-le-feu immédiat et complet », dans son allocution d’ouverture. « La punition collective des civils palestiniens par l’usage illégal de la force par Israël est un crime de guerre », a-t-il ajouté. « Le refus délibéré de fournir des médicaments, du carburant, de la nourriture et de l’eau aux habitants de Gaza équivaut à un génocide », a-t-il encore relevé.