Cyril Ramaphosa, président sud-africain, « en tant que président du groupe des nations des BRICS», a convoqué « une réunion conjointe extraordinaire » sur la situation à Gaza, [le 21 novembre] à 12h GMT, a fait savoir Pretoria. Le président russe y participera, a de son côté indiqué le Kremlin. Les autres chefs d’Etat des BRICS participeront à cette réunion virtuelle, ainsi que les dirigeants des pays invités, lors du récent sommet du groupe à Johannesbourg, à le rejoindre dès janvier prochain, à savoir l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran et les Emirats arabes unis.
Le président sud-africain, qui a demandé le 17 novembre une enquête à la Cour pénale internationale (CPI) sur la guerre actuelle entre Israël et la bande de Gaza, avec quatre autres Etats, ouvrira cette réunion des BRICS, où chacun des autres pays, membres ou invités, devrait ensuite s’exprimer, précise le communiqué de Pretoria.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, participera également à cette réunion, à l’issue de laquelle les dirigeants « devraient adopter une déclaration commune sur la situation au Proche-Orient, en particulier à Gaza ».
Le gouvernement sud-africain a annoncé début novembre rappeler ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, afin de « signaler » son « inquiétude » face aux « atrocités » commises selon lui par Israël à Gaza. Pretoria est depuis longtemps un fervent défenseur de la cause palestinienne, l’ANC, parti au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie dans le pays, dressant souvent des parallèles avec sa propre lutte historique contre l’apartheid.
De son côté, le Kremlin appelle depuis le 7 octobre à un cessez-le-feu et répète que la seule manière d’aboutir à une paix durable au Proche-Orient est la création d’un Etat palestinien. V. Poutine a estimé que les Etats-Unis étaient responsables du conflit meurtrier en cours, les accusant d’avoir monopolisé le processus de paix israélo-palestinien des années durant sans jamais mettre en œuvre la solution des deux Etats.