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Les affrontements se poursuivent à Deir Ez-Zor:Les FDS débordés par les tribus arabes syriennes

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) croisent toujours le fer contre des groupuscules tribaux du Conseil militaire de Deir Ez-Zor, à l’Est de la Syrie. Ces affrontements entre les milices kurdes et « l’Armée nationale », soutenue par la Turquie, ont permis la reprise de plusieurs localités aux FDS, le long de l’Euphrate, face à la rive où l’armée syrienne est stationnée. Washington qui appuie les FDS appelle au calme.
Les affrontements se poursuivent à Deir Ez-Zor : Les FDS débordés par les tribus arabes syriennes

Sur le site web de la télévision libanaise al-Mayadeen, on indique que plus de 200 hommes armés du groupe « Protecteurs d’al-Jazira » ont quitté les rangs des FDS contrôlés par les milices kurdes syriennes et ont rejoint ceux du Conseil.
Ils ont accusé les FDS d’œuvrer pour semer la sédition dans cette région de l’Est de l’Euphrate. La dissidence risque de faire tache d’huile. Nawaf Abdel Aziz al-Mousallat, émir du clan al-Jabbour en Syrie et dans le monde arabe, a lancé un appel de mobilisation des membres de sa tribu, leur demandant de rejoindre les autres tribus qui combattent les FDS à Deir Ez-Zor. Les combats se déroulent dans plusieurs localités sur la rive gauche de l’Euphrate, une région où l’armée américaine dispose d’une importante présence militaire. Il a accusé les FDS de ne pas respecter la coexistence et la paix civile et d’œuvrer pour nuire à la Syrie et à toute la région. « La guerre n’est pas contre une personne ou un conseil mais contre la composante des tribus arabes en entier en les accusant d’appartenir à Daech et de faire partie des groupuscules terroristes », a-t-il condamné. Tout en assurant que « les Arabes d’al-Jazira ne sont pas des Daech et ne sont pas des bandes. Ils n’importent pas de combattants de l’étranger. Ils n’exécutent pas des agendas étrangers », a-t-il ajouté.
Pour ce leader, les FDS nuisent aux tribus kurdes avant les tribus arabes. « La guerre n’est pas contre nos frères kurdes. Nous sommes liés aux tribus kurdes par des liens de religion de voisinage et de sang et leur vouons un grand respect », a-t-il insisté. Tout en stigmatisant « le mal causé à la Syrie en raison de l’existence des FDS. Un mal qui englobe l’Irak via leurs bases dans le Sinjar et les montagnes de Qandil et aussi auprès de notre voisin turc ».

Ibrahim Abboud Jaddan al-Jafal, cheikh de la tribu des Akidate a lui aussi invité « toutes les tribus et clans de Deir Ez-Zor à unifier leurs rangs et leur parole contre les politiques méthodiques exercées contre les fils des tribus en tuant et en capturant les enfants et les femmes ». Il a insisté que les contacts entre les tribus et les clans arabes et la Coalition internationale, pilotée par les Américains, devraient être directs.

Hajem al-Bachir, chef de la tribu al-Bakara, a lui aussi annoncé, via un message aux habitants d’al-Jazira, son soutien à la tribu al-Akdate et aux autres tribus de Deir Ez-Zor.

Entretemps, les affrontements armés se poursuivent dans la plupart des régions du gouvernorat de Deir Ez-Zor. Des accrochages ont été signalés à Zabiane, al-Azba, al-Bassira, et Jadid Bakara dans la province de Deir Ez-Zor. Il y a eu des tués et des blessés et un certain nombre de détenus de part et d’autre. Les fils des tribus ont expulsé les éléments de FDS de leurs zones de concentration a Chaafa et Chanane. Ils ont aussi visé un puits de pétrole dans la région al-Azbat et l’ont incendié.

Dans la province occidentale, les habitants ont fermé certaines routes à travers lesquelles les FDS peuvent envoyer des renforts depuis le gouvernorat de Raqqa aux zones de combats dans les provinces nord et est de Deir Ez-Zor.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les combattants des tribus se sont emparés de plusieurs zones de la province Est d’Alep et de quelques tronçons de la route internationale M4 dans la province de Raqqa après des combats violents contre les FDS. Ces combats ont éclaté dimanche dernier, date à laquelle les FDS ont arrêté Ahmad al-Khabil, alias Abou Khawla, chef du Conseil militaire de Deir Ez-Zor, ainsi que quatre de ses membres après les avoir invités à une rencontre militaire dans la base de la coalition internationale dans la ville de Hassaké. Les Kurdes, qui dominent les FDS, voient d’un mauvais œil l’influence grandissante de ce chef de guerre, qui a coalisé autour de lui d’importantes tribus arabes de l’est syrien. Le commandement kurde accuse Abou Khawla d’avoir créé une milice d’un millier d’hommes qui opèrent d’une manière autonome des FDS. Il s’agit donc d’une lutte de pouvoir entre des factions alliées des Américains.

Cinq personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi portant à 45 le nombre de morts et autant de blessés dans ces affrontements qui ont éclaté dimanche entre ces deux factions. Le Centcom US a appelé à « cesser les violences ».

En parallèle, cinq raids aériens russes ont ciblé les zones vers lesquelles progressaient des militants de l’Armée nationale pro turque, dans un village de la province orientale d’Alep, une zone contrôlée par les FDS. Ces raids russes sont intervenus après des affrontements entre l’Armée nationale et les milices kurdes des FDS dans le village d’Al-Mohsenli, sur le front de Manbij, dans la campagne orientale d’Alep.

A l’aube du 28 août, l’armée de l’air russe en Syrie avait visé le siège du Parti islamique du Turkestan, à proximité de la ville Ariha, dans le gouvernorat d’Idlib. En outre, les avions de combats russes ont bombardé les sites de Hayat Tahrir al-Cham (ex-front al-Nosra), à proximité des villages de Kafr Lata et Sarja, dans la campagne d’Idlib.

Avant cela, le Centre russe de réconciliation en Syrie avait annoncé l’assassinat de 17 membres de HTC et la destruction de leur quartier général lors d’une frappe aérienne menée dans le village de Filoun, également dans le gouvernorat d’Idlib.

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