Présentée le 24 mars par le Groupe pluriel, cette initiative avait pour objectif de «clarifier ces événements du début du siècle dernier dans la région du Rif, car de nombreuses études universitaires ont prouvé qu’à cette époque, les forces espagnoles et françaises utilisaient des gaz chimiques contre des objectifs militaires et civils en répandant du gaz moutarde à partir d’avions», a indiqué aux médias Illamola Dausá.
La parlementaire a rappelé que les produits chimiques avaient été achetés sur le territoire allemand, et fabriqués ensuite en Espagne à « La Marañosa », usine près de Madrid, construite à la suite d’un accord entre l’Espagne, l’Allemagne et l’Union soviétique. Et d’ajouter que «des enquêtes ont montré que la poursuite des attaques espagnoles et françaises au gaz moutarde et à d’autres agents chimiques a fait des victimes tant militaires que civiles, ainsi que la cécité et certaines maladies respiratoires».
La reconnaissance par l’Etat espagnol de sa responsabilité dans le recours au gaz chimiques contre les Rifains a été, également, réclamée par la formation Gauche républicaine catalane (ERC pour son acronyme en castillan). A l’occasion de l’examen du projet de loi sur la mémoire démocratique, en octobre 2021, elle a demandé l’introduction d’amendements portant sur «la reconnaissance des responsabilités de l’État espagnol et la réparation des dommages résultant de l’utilisation d’armes chimiques dans le Rif».
Pour mémoire, en décembre 2016, sous le gouvernement Rajoy (PP), une proposition de loi portant «reconnaissance de toutes les victimes de la dictature et la récupération de la mémoire historique» par le courant ERC .