Le prince William débloque 3,5 millions d’euros de sa propre fondation pour éradiquer la très grande pauvreté. Pendant cinq ans, six localités du Royaume-Uni serviront comme sites-pilotes, soutenus par des experts, des ONG et le secteur privé pour lancer des projets immobiliers. Il espère ensuite élargir le projet au reste du pays. Modèle du projet baptisé Homewards : la Finlande, où le nombre de sans-abri diminue depuis plus de 20 ans.
« C’est une tâche ardue, mais je crois fermement qu’en travaillant ensemble, il est possible de faire en sorte que se retrouver sans domicile soit rare, bref, et ne se répète pas », a déclaré dans un communiqué le fils aîné du roi Charles.
En s’engageant pour rendre les expériences de la rue « brèves, rares et uniques » dans une vie, le prince s’inscrit dans la lignée de sa mère, Diana, impliquée pour le droit au logement. Elle avait notamment emmené William visiter un centre d’hébergement lorsqu’il avait 11 ans. Environ 300 000 personnes, dont la moitié sont des mineurs, seraient actuellement sans domicile fixe dans le Royaume-Uni.
Un projet qui paraît à la limite du politique : le prochain roi a rencontré le ministre du Logement pour lui présenter son plan. Or, la famille royale britannique a un devoir d’impartialité – ce que Charles, le père de William, n’a d’ailleurs lui-même pas toujours respecté. Le principal groupe républicain dénonce l’hypocrisie du prince, propriétaire de plusieurs palais et résidences à travers le pays.