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Le Président ukrainien déclare vouloir rencontrer V. Poutine : A ses conditions…

Volodymyr Zelensky a appelé à rencontrer Vladimir Poutine pour «mettre fin à la guerre» tout en faisant valoir sa position selon laquelle toute discussion deviendra impossible si ses militaires retranchés à Marioupol étaient tués. Mais tout indique que les conditions ne sont pas encore mûres pour une telle perspective. Kiev persistant à quémander et à recevoir plus d’armes occidentales alors que Moscou cherche à démilitariser l’Ukraine.

«Je pense que celui qui a commencé cette guerre pourra y mettre fin», a lancé samedi  le président ukrainien  lors d’une conférence de presse à l’intérieur d’une station de métro du centre-ville de Kiev, soutenant qu’«il n’avait pas peur de rencontrer» V. Poutine si cela permettait de parvenir à un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine. «J’ai insisté dès le début sur les négociations avec le président russe», a-t-il assuré. «Ce n’est pas que je veux [le rencontrer], c’est que je dois le rencontrer de façon à régler ce conflit par la voie diplomatique (…) Nous avons confiance en nos partenaires, mais il n’y a aucune confiance avec la Russie», a-t-il déclaré.

Le président ukrainien a par ailleurs déclaré, comme il l’avait déjà fait par le passé, que Kiev abandonnerait les négociations avec Moscou si les militaires ukrainiens retranchés dans le vaste complexe métallurgique d’Azovstal à Marioupol dans le sud-est de l’Ukraine étaient tués par l’armée russe. «Si nos hommes sont tués à Marioupol et si des pseudo-referendums sont organisés dans la région de Kherson [sud, du pays], alors l’Ukraine se retirera de tout processus de négociation», a-t-il affirmé. Il s’est aussi dit prêt à un échange de militaires ukrainiens qui sont retranchés à Marioupol.

V. Poutine avait présenté le 22 avril dernier les objectifs réévalués de l’offensive russe en Ukraine alors que les forces armées de son pays encerclent l’usine de Marioupol. Le chef d’Etat russe a ainsi évoqué auprès de Charles Michel, président du Conseil européen,  les mesures que les forces russes prendraient afin de protéger la population civile : l’ouverture de couloirs humanitaires et «l’annonce de cessez-le-feu pour évacuer en toute sécurité les civils de la zone de guerre», selon le communiqué du Kremlin.
En outre, la Russie a annoncé qu’elle va enquêter sur « les activités des saboteurs de l’armée de l’air spéciale britannique dans les régions d’Ukraine», selon ce qu’elle a déclaré. Dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram samedi 23 avril, Alexander Bastrykin, chef la Commission d’enquête russe, a donné l’ordre d’analyser les informations sur « le déploiement par la Grande-Bretagne de spécialistes du sabotage près de Lviv, dans le cadre des affaires pénales en cours d’enquête pour les crimes des nazis ukrainiens ».

« Les données spécifiées seront soigneusement examinées et la commission d’enquête, dans le cadre de sa compétence, assurera une recherche continue des personnes impliquées dans le soutien au régime nazi actuel à Kiev sur des activités subversives sur le territoire ukrainien, en particulier des crimes graves commis contre des civils et des militaires russes », a indiqué le département.

Le 18 avril, la télévision publique russe a diffusé des appels de deux prisonniers, identifiés comme des ressortissants Britanniques, demandant au Premier ministre Boris Johnson de négocier leur libération.
Selon les médias russes, les deux hommes ont été capturés après avoir combattu côté ukrainien à Marioupol. Ils appartiendraient à une unité qui s’est rendue la semaine dernière aux forces russes.

Il y a quelques jours, la Russie a inscrit le Premier ministre britannique, la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace et d’autres ministres sur la liste des personnes interdites d’entrée sur le territoire russe. Sachant que Londres a imposé des sanctions à plus de 1 000 personnes et entreprises russes ou biélorusses. La Grande-Bretagne a fourni à l’Ukraine un grand nombre d’armes depuis le début de l’opération militaire russe dans le pays le 24 février dernier. En mars, le régulateur britannique des médias Ofcom a également annulé la licence de la chaîne de télévision soutenue par la Russie RT pour diffuser au Royaume-Uni avec effet immédiat.

Le ministère russe de la Défense a annoncé avoir neutralisé 10 drones ukrainiens et la destruction de 4 entrepôts de missiles, d’artillerie et de munitions, dans les deux zones de Gusarovka et de Velikaya Kamishevakha. Dans un point de presse, le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère, a fait noter que ‘’les forces russes ont effectué, pendant la nuit, 423 missions de combat, au cours desquelles, elles ont détruit 26 établissements ukrainiens pour produire les explosifs à Pavlograd dans la zone de Dnipropetrovsk, tandis que l’aviation opérationnelle et tactique a éliminé 150 nazis extrémistes, détruit 40 unités d’équipement ukrainien et visé un centre de commandement et 25 positions de l’ennemi’’.

Igor Kirillov, commandant des forces de protection radiologique, chimique et biologique de l’armée russe, a révélé qu’un drone ukrainien a largué un conteneur d’ampoules sur les forces russes, a rapporté l’agence Ria Novosti, selon le site arabe de la télévision russe RT.

 « Le 21 avril 2022, un drone ukrainien a largué un conteneur avec des ampoules sur un site des forces russes. Une fois détruit, il était prévu qu’une réaction chimique se produise qui provoquerait une explosion et un incendie avec la libération de substances toxiques ne figurant pas sur les listes établies par les accord » a spécifié le général russe. Selon lui, le contenu des ampoules est analysé chimiquement dans le laboratoire 27 du Centre scientifique du ministère russe de la Défense, accrédité par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. « Les résultats de l’analyse seront envoyés à son secrétariat technique, selon les procédures établies », a-t-il souligné.

Le général Kirillov a en outre accusé les Etats-Unis de vouloir préparer de nouvelles provocations, dans le but de rendre l’armée russe responsable de l’utilisation d’armes chimiques, biologiques ou nucléaires en Ukraine.
Il a assuré que le ministère russe de la Défense dispose d’informations sur ce plan,  indiquant qu’il a été élaboré en riposte aux succès remportés par la Russie dans son opération militaire en Ukraine.

Dans un nouveau bilan de l’opération militaire russe en Ukraine, le ministère russe de la Défense a annoncé le samedi 23 avril que ses forces aériennes ont détruit 66 cibles militaires ukrainiennes pendant la nuit, tandis que les défenses aériennes ont abattu un avion ukrainien « Su-25 » et deux missiles « Tochka O ». Par ailleurs, le porte-parole du ministère russe de la Défense, a déclaré que les forces russes avaient frappé 11 installations militaires en Ukraine avec des missiles de haute précision à lancement aérien, éliminant jusqu’à deux compagnies de l’armée ukrainienne et détruisant 25 pièces d’armure et de véhicules. Il a ajouté que les forces russes avaient détruit 15 drones du jour au lendemain, dont un Bayraktar TB-2. Il a assuré en outre que les forces de missiles et d’artillerie russes ont effectué 1 098 missions de tir au cours de la journée écoulée, détruisant 3 hélicoptères ukrainiens Mi-8 dans, un aéroport de la région de Kharkov, 3 systèmes de missiles anti-aériens Osa-AKM, 16 dépôts d’armes et équipements militaires et 33 centres de commandement. Les cibles comprenaient également 919 points d’appui et relais pour les troupes et le matériel militaire, et 124 positions de tir pour l’artillerie ukrainienne.

La destruction de 3 dépôts de missiles et d’artillerie dans les villes de Toritsky, Kumar et Bogatyr a été annoncée vendredi dernier, outre l’élimination d’un bataillon des forces ukrainiennes, avec son personnel, ses armes et ses équipements, près d’une gare, à l’aide de missiles Kalibr.

À noter que le nombre total d’objectifs détruits depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine s’élève à 141 avions, 110 hélicoptères, 538 drones, 261 systèmes de missiles de défense aérienne, 2471 chars et autres véhicules blindés, 274 lance-roquettes, 1075 pièces de terrain artillerie et mortiers et 2 311 véhicules militaires spéciaux, selon les chiffres russes officiels.

En outre, le site AZ military News a diffusé les images vidéo du dépôt de munitions que l’armée russe a confisqué le 22 avril à Balakliya, dans la région de Kharkov (Kharkiv). Il comporterait des milliers de tonnes de munitions pour les chars, l’artillerie et les systèmes de missiles anti-aériens.

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