Point de questions embarrassantes à la conférence de presse des deux chefs de gouvernement. Le nouveau chef du gouvernement chinois a insisté sur le développement des relations économiques entre les deux pays. Les difficultés de Pékin expliquent cette insistance, l’Allemagne étant le premier partenaire commercial de la Chine en Europe.
Berlin répète ne pas vouloir de découplage économique tant ce marché demeure important, mais une réduction des risques avec une diversification des partenaires est à l’ordre du jour.
La nouvelle stratégie de sécurité nationale présentée la semaine dernière à Berlin évoque une Chine « partenaire » mais qui « agit à l’encontre de nos intérêts et de nos valeurs ». Un message qu’a fait passer lundi le président Steinmeier. Autant de déclarations qui passent mal à Pékin. « Je pense que la plupart des amis de l’industrie allemande ne verront pas la Chine comme un risque et n’accepteront pas une soi-disant « réduction des risques » ciblant la Chine », a rappelé le responsable chinois dans son discours.
Olaf Scholz a souligné que l’accès au marché chinois devait s’améliorer pour les Occidentaux, et a rappelé la nécessité pour les correspondants allemands de pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Sur le sujet central du moment, la guerre contre l’Ukraine, le chancelier allemand a demandé à son homologue chinois de jouer plus fortement de son influence sur Moscou.