Le « parlement » du PAM a entériné, ainsi, la suspension annoncée, en septembre par le bureau politique, du n°3 du parti. Une décision expliquée, alors, par « des actes qui contrevenaient aux statuts du parti ainsi qu’à la charte d’éthique », en référence à un litige commercial qui opposait S. Abou El Ghali à un autre membre du PAM. F. Saadi qui lui a ravi la vedette, considérée proche d’Ilyas El Omari, ex-secrétaire général, est une ancienne présidente du conseil municipal d’Al Hoceïma, de septembre 2015 à septembre 2021. La nomination de F. Saadi à la direction collégiale devrait rassurer certaines parties au Rif qui se plaignaient de leur « marginalisation » des postes clés au PAM, notamment après le départ de Hakim Benchamach du poste de secrétaire général, lors du 4e congrès d’El Jadida, organisé en février 2020.
A l’ouverture de cette session, Najwa Koukouss, présidente du Conseil national du PAM, a souligné les récentes victoires diplomatiques du Royaume, obtenues grâce à la conduite éclairée du Souverain. Le point culminant de ces réussites est l’appui officiel de la France à la position marocaine sur le Sahara occidental, un soutien qui vient renforcer les efforts diplomatiques du pays. Elle a également mis en avant les orientations royales évoquées lors de l’ouverture de la quatrième année législative, insistant sur l’importance de la mobilisation nationale pour préserver la justesse de la cause saharienne et déjouer les manœuvres des adversaires.
La responsable a aussi insisté sur la nécessité d’ouvrir un débat sérieux et responsable sur la migration collective, tout en appelant le gouvernement à intensifier ses efforts en matière d’investissement, d’emploi et de lutte contre le chômage. Comme elle a également exprimé l’importance de l’accélération des chantiers de développement pour contrer les discours pessimistes et désespérés, notamment ceux qui visent à démoraliser la jeunesse. Elle a par ailleurs mentionné que la loi de finances de 2025 apportera des réponses claires aux défis financiers, économiques et sociaux du pays, en tenant compte de la sensibilité des questions sociales qui affectent la population.
En abordant le bilan à mi-mandat du gouvernement, N. Koukouss a reconnu les succès obtenus jusqu’à présent, tout en soulignant la nécessité d’un ajustement des priorités et d’une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des engagements pris. La présidente du Conseil national a également relevé les critiques formulées à l’encontre du PAM par certains opposants, sans les nommer explicitement, qualifiant ces attaques de simples « rêveries qui ne se réaliseront jamais ».
Mohamed Mehdi Bensaid, membre de la direction collégiale du PAM, a également pris la parole pour appuyer les succès diplomatiques du Maroc et dénoncé les tentatives de certains adversaires de dépenser les ressources de leurs peuples pour obtenir des victoires fictives contre le Maroc.
Il a aussi rappelé que le Maroc fait toujours face à d’importantes problématiques sociales, malgré les avancées réalisées sous les directives royales. Il a insisté sur la nécessité de redistribuer équitablement les richesses nationales et de garantir la justice territoriale pour les régions les moins favorisées. « Les défis que nous devons relever sont nombreux, et leurs effets se font encore sentir pour plusieurs catégories sociales », a-t-il déclaré.
Il a également appelé à une coopération constructive entre les institutions et les élus, tout en mettant en garde contre l’amplification démesurée de certaines données à des fins purement politiques.
Enfin, il a reconnu que la capacité d’achat des citoyens reste une priorité, en particulier dans un contexte de hausse des prix des produits de première nécessité. « Le soutien apporté à certaines denrées, dont la viande, n’a pas eu l’impact escompté sur le terrain », a-t-il regretté, tout en insistant sur la nécessité d’une action gouvernementale plus proactive pour alléger la pression sur les ménages marocains.