Al Adl wal Ihsane a fermement condamné les frappes américaines visant les positions des Houthies au Yémen. « Ces attaques occidentales perfides constituent une violation flagrante du droit international », fait savoir un communiqué de l’Instance marocaine de soutien aux causes de la Oumma, bras droit en matière de droits de l’homme de la Jamaa. L’ONG a également dénoncé « une agression criminelle et barbare des États-Unis, ayant causé 58 martyrs ».
Sur ce dossier, comme sur celui du Liban, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) garde un silence religieux en dépit des récents développements dramatiques. Pourtant, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti, avait salué en novembre 2024, lors d’une allocution, « l’axe de la résistance, la seule entité ayant soutenu les Palestiniens et en ayant payé le prix fort. Cet axe inclut le Hezbollah au Liban, les Houthies au Yémen et l’Iran ». Et tout récemment, il a exprimé ses appréhensions devant les décisions aléatoires de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.
Le Mouvement Unicité et Réforme (MUR), très proche du PJD, n’a pas non plus réagi officiellement aux attaques américaines contre les Houthis. Il s’est contenté de relayer, sur son site, le communiqué produit par le Groupe d’action nationale pour la Palestine. Ce texte reflète une position similaire à celle exprimée par Al Adl wal Ihsane.
Le locataire du bureau ovale a déclaré, samedi 15 mars, que les États-Unis avaient mené « une action militaire décisive et puissante » contre les Houthies au Yémen.
Il y a lieu aussi de signaler que le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) a fermement condamné « l’agression sioniste barbare qui a violé de manière flagrante l’accord de cessez-le-feu », soulignant que « cette entité malfaisante prouve une fois de plus, pour la millième fois, qu’elle est une entité sanguinaire, hors-la-loi et criminelle, ne reconnaissant ni accords ni conventions, et n’ayant aucune foi en la paix ».
Dans un communiqué diffusé mardi 18 mars, le PJD a vivement dénoncé la politique américaine partiale et favorable à l’entité sioniste, s’engageant directement dans la guerre d’extermination, ayant eu connaissance préalable de la violation de l’accord de cessez-le-feu et de la reprise des frappes israéliennes contre Gaza. Le parti a estimé que cette position va à l’encontre du rôle des États-Unis en tant que médiateur, aux côtés du Qatar et de l’Égypte, ainsi que de la prétendue volonté de la nouvelle administration américaine de mettre fin aux guerres et d’instaurer la paix à travers le monde.
Le PJD a appelé le Maroc à exploiter pleinement sa position stratégique et l’estime dont il bénéficie sur la scène internationale pour dénoncer les crimes sionistes et prendre toutes les initiatives possibles pour mettre un terme à cette guerre d’extermination, tout en apportant son soutien aux Palestiniens. Il a également plaidé pour « l’annulation de tous les accords et la rupture de toutes les relations avec cette entité criminelle et perfide qui ne croit ni à la paix ni à la réconciliation, et dont on ne peut espérer aucune forme de bien ».
Dans ce contexte, le communiqué a exigé des autorités officielles et des peuples du monde arabe et musulman une grande mobilisation, à la fois officielle et populaire, pour stopper la guerre d’extermination, le siège et la famine « infligés par l’entité sioniste criminelle au peuple palestinien frère, sous les yeux et aux oreilles du monde entier ». Il a aussi souligné la nécessité de s’opposer fermement aux tentatives israéliennes d’éliminer la cause palestinienne et de semer la division et les conflits au sein de notre région arabe et islamique. Le PJD a réaffirmé son « soutien total à la résistance palestinienne légitime et au peuple palestinien frère dans sa lutte contre l’occupation sioniste nazie, pour la libération de sa terre et l’établissement de son État palestinien indépendant, avec Jérusalem comme capitale ».