#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Le « machin » onusien sous domination US : Washington bloque une résolution de cessez-le-feu immédiat

Et de trois pour les États-Unis d’Amérique au Conseil de sécurité. Les Américains ont contré un projet de résolution en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et de la libération de tous les otages israéliens. Cette position US intervient à l’heure où Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, est au Caire à la tête d’une délégation pour discuter de la situation politique et sur le terrain à Gaza. Et au moment où les forces d’occupation sionistes persistent dans leurs menées criminelles contre les Gazaouis. Le Caire et Ryad ont regretté la position US.
Le « machin » onusien sous domination US : Washington bloque une résolution de cessez-le-feu immédiat

L’armée israélienne continue de semer la mort dans la bande de Gaza. Le dernier bilan établi par le ministère de la Santé fait état de 29.195 martyrs et 69.170 blessés. Plus, 9 massacres ont été perpétrés par les soldats israéliens contre les familles. Pas moins de 103 martyrs et 142 blessés ont été relevés durant les dernières 24 heures. Les Brigades al-Qassam ont fait état de combats violents sur l’axe de progression au sud du quartier al-Zaytoune, à Gaza, au cours desquels des soldats israéliens ont été tués alors que les blessés ont été évacués par des hélicoptères. La même branche armée du Hamas assure que deux chars Merkava ont été visés par des obus al-Yassin 105 sur l’axe de progression au sud dudit quartier. Les autres composantes de la résistance palestinienne ont également fait état de nombre d’accrochages avec les forces sionistes épaulées par les drones et les bombardiers.

C’est dans cette atmosphère pesante que la relance des négociations, sous l’égide de Washington, s’opère au Caire. Alors qu’à New-York, là où siège l’ONU, malgré la pression internationale pour atténuer leur soutien à Israël, les États-Unis ont de nouveau empêché mardi 20 février le Conseil de sécurité de l’ONU d’exiger un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza, faisant circuler un texte alternatif sur une éventuelle trêve sous conditions. Le projet de résolution, qui exigeait « un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties », a recueilli 13 voix pour, une abstention (Royaume-Uni) et une contre, le troisième veto américain depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Présenté par l’Algérie après plus de trois semaines de discussions, le texte s’opposait aussi au « déplacement forcé de la population civile palestinienne », alors qu’Israël a évoqué une évacuation des civils avant une offensive terrestre à Rafah où s’entassent 1,4 million de personnes dans le sud de la bande de Gaza. « Un vote pour ce projet de résolution est un soutien au droit des Palestiniens à vivre. À l’inverse, voter contre signifie un soutien à la violence brutale et à la punition collective qui leur est infligé », a commenté, juste avant le vote, Amar Bendjama, ambassadeur algérien.

« Nous appelons les membres du Conseil de sécurité à faire preuve de solidarité face à l’arbitraire de Washington, prêt à faire tous les sacrifices dans n’importe quelle région pour réaliser ses ambitions géopolitiques », a fustigé Vassily Nebenzia, représentant permanent de la Fédération de Russie, saluant le projet « solide et équilibré » de l’Algérie. Aussi a-t-il accusé Washington de « dissimuler son plus proche allié du Moyen-Orient » et de « gagner le plus de temps possible afin qu’il puisse mener à bien ses plans inhumains pour Gaza, à savoir évincer les Palestiniens du territoire [de Gaza] ».

Pressions à la CIJ

Ziyad ben Maashi Al-Attiyah, ambassadeur saoudien aux Pays-Bas, a affirmé mardi « qu’ Israël n’a pas l’intention de conclure un processus de négociation avec les Palestiniens », exprimant « sa frustration face aux déclarations des responsables israéliens concernant le nettoyage ethnique et déplacements forcés à leur encontre ». Dans son allocution devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye, il a déclaré que « l’opinion de tous les pays participant à la Cour est claire, à savoir que l’occupation est un acte illégal », notant que « toutes les pratiques d’Israël en Palestine sont indéfendables voire injustifiées ».

Le diplomate saoudien a averti que « si la Cour s’abstient d’examiner cette affaire, cela signifie que le système qui protège les pays perdra sa crédibilité », appelant la Cour à « rendre une décision selon laquelle l’occupation israélienne des territoires palestiniens est illégale ». En outre, Al-Attiyah a dénoncé la poursuite par Israël de sa politique de colonisation, « malgré les décisions de la Cour et du Conseil de sécurité de l’ONU », soulignant que « l’insistance d’Israël à faire d’alQods sa capitale unifiée contredit le droit des Palestiniens à l’autodétermination et à l’établissement de leur État indépendant ».

Il convient de rappeler que la CIJ a repris les audiences sur les plaidoyers des États concernant les conséquences de l’occupation israélienne des territoires palestiniens, qu’elle avait commencées hier, une semaine après les audiences dans cette affaire.

Plus de 50 pays devraient s’adresser aux juges lors de ces sessions, dont les États-Unis, qui soutiennent Israël, la Chine, la Russie, l’Afrique du Sud et l’Égypte. Ces audiences font partie d’une campagne palestinienne visant à pousser les institutions juridiques internationales à examiner le comportement d’Israël, en particulier depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de plus de 29 000 Palestiniens, dont des femmes et des enfants.

De son côté, l’entité sioniste a refusé de reconnaître la légitimité de ces discussions, selon le bureau du Premier ministre d’occupation, qui a déclaré dans une réponse officielle à la discussion que « cela serait nuisible ». « Israël ne reconnaît pas la légitimité des discussions en cours à la Cour internationale de Justice de La Haye concernant la légitimité de l’occupation », affirmant que cette mesure « vise à nuire au droit d’Israël à se défendre » a assuré son bureau.

Barbarie sioniste dénoncée

Des experts en droits humains de l’ONU ont demandé la veille lundi une enquête indépendante sur les allégations de violences, y compris sexuelles, visant des Palestiniennes, qui auraient été perpétrées par des Israéliens. Le communiqué des sept experts indépendants de l’ONU a suscité une vive réaction d’Israël, qui a qualifié leurs affirmations de « méprisables et sans fondement ».Les experts ont exprimé leur inquiétude face aux « allégations crédibles de violations flagrantes des droits humains » visant des Palestiniennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

Ils citent des informations selon lesquelles des femmes et des filles auraient été « arbitrairement exécutées à Gaza, souvent avec des membres de leur famille, y compris leurs enfants ».

« Nous sommes choqués par les informations faisant état de femmes et d’enfants palestiniens délibérément visés et d’exécutions extrajudiciaires » alors que ces personnes « cherchaient un refuge ou qu’elles fuyaient », ont-ils déclaré.

Les experts indépendants, qui sont nommés par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU mais ne représentent pas l’ONU, pointent également du doigt la « détention arbitraire de centaines de femmes et de filles palestiniennes », notamment des défenseurs des droits humains, des journalistes et des humanitaires, depuis l’attaque sans précédent le 7 octobre du Hamas sur le sol israélien.

Selon les experts de l’ONU, bon nombre des personnes détenues auraient été soumises à des « traitements inhumains et dégradants », notamment de violents passages à tabac, et se verraient refuser des serviettes hygiéniques, de la nourriture et des médicaments. Ils expriment leur inquiétude particulière face aux informations faisant état de « multiples formes d’agression sexuelle », notamment des viols sur au moins deux détenues, tandis que d’autres ont été « déshabillées et fouillées par des officiers masculins de l’armée israélienne ». Les experts réclament une « enquête indépendante, impartiale, rapide, approfondie et efficace » sur ces allégations, exhortant Israël à coopérer.

La représentation israélienne auprès de l’ONU à Genève a balayé leurs accusations, affirmant que les experts étaient « motivés par leur haine pour Israël, et non par la vérité ». Elle a également indiqué que les autorités israéliennes n’avaient reçu aucune plainte, mais qu’elles sont prêtes à enquêter sur toute « allégation concrète de mauvaise conduite de la part de ses forces de sécurité lorsqu’elles seraient présentées avec des allégations et des preuves crédibles ».

Recommandé pour vous