Le ministère palestinien de la Santé de la bande de Gaza a déclaré, samedi, dans son bilan quotidien que « l’occupation israélienne a commis 4 massacres contre des familles dans la bande de Gaza, faisant 52 martyrs et 118 blessés transportés vers les hôpitaux au cours des dernières 48 heures ». Selon la même source, « le bilan de l’agression israélienne a augmenté à 41 586 martyrs et 96 210 blessés depuis le 7 octobre ». Ajoutant que « de nombreuses personnes sont toujours coincées sous les décombres et sur les routes sans possibilité pour les secouristes de les atteindre ».
Outre les victimes, dont la plupart sont des femmes et des enfants, la guerre israélienne menée avec le soutien inconditionnel des États-Unis a causé d’énormes destructions et une famine qui a déjà coûté la vie à des dizaines d’enfants, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.
En dépit de tous les massacres israéliens depuis le 7 octobre dernier, la résistance palestinienne ne se lasse pas de cibler l’armée sioniste. A Khan Younès, dans le centre de Gaza, des véhicules israéliens accompagnés de soldats sionistes ont essuyé les tirs des combattants qui, assure-t-on, ont fait mouche. A Sofa, un D9 de l’armée sioniste a été endommagé par une roquette Al-Yacine 105. Dans le couloir de Netzarim, les opérations palestiniennes n’en finissent pas contre l’occupant. Des tirs nourris de missiles 107, de courte portée, ont visé les positionnements des soldats israéliens.
Parallèlement à l’opération sanguinaire menée dans toutes les parties de Gaza, l’armée d’occupation israélienne s’est retirée jeudi de la ville de Jénine et de son camp au nord de la Cisjordanie occupée, après une opération militaire qui a duré environ 18 heures. L’incursion de l’occupation à Jénine et dans son camp a entraîné une destruction massive des infrastructures, après des opérations de rasage au bulldozer qui ont touché de nombreuses routes de la ville et du camp.
Au cours de l’opération, l’armée d’occupation a arrêté au moins six Palestiniens, selon des sources locales.
L’armée d’occupation a aussi mené des incursions dans plusieurs autres villes de Jénine, notamment Anza, Al-Yamoun et Burqin. Le Croissant-Rouge a indiqué dans un communiqué que ses « équipes ont transporté à l’hôpital une martyre de 37 ans et 4 blessés, dont trois femmes de la ville d’Anza, près de Jénine », tandis que le ministère de la Santé a confirmé le martyre du citoyen Zahoor Qasim Amour. Le ministère de la Santé a rapporté qu’il y a eu « quatre blessés graves, dont une balle réelle à la tête d’une femme de 73 ans, une blessure très critique d’une fillette de 9 ans et un jeune homme grièvement blessé à la mâchoire ».
Ayman Ubaida, membre du conseil municipal du village, a affirmé qu’« une force militaire spéciale israélienne s’est incrustée dans la ville déguisée à l’intérieur d’un véhicule civil pour arrêter un jeune homme, puis des véhicules militaires ont suivi ». Il a ajouté que « des membres des forces spéciales ont tiré au hasard, entraînant la mort d’une femme et blessant d’autres personnes rassemblées dans une maison funéraire du village ».
Pour sa part, l’association des Prisonniers a rapporté que « les forces d’occupation ont arrêté 24 Palestiniens, dont une femme, et libéré des prisonniers, à la suite d’une campagne massive de raids contre des maisons palestiniennes dans diverses zones de Cisjordanie et d’alQods ». Les forces d’occupation ont fait exploser la maison du prisonnier Ghanem Alqam après l’avoir attaquée dans la ville de Safa, à l’ouest de Ramallah.
Le bilan des morts en Cisjordanie, y compris à alQods, s’est élevé à 718 martyrs, environ 5 800 blessés et 10 400 détenus, depuis le début de la guerre de génocide israélienne contre Gaza le 7 octobre 2023, alors que l’armée d’occupation a étendu ses opérations en Cisjordanie, y compris à alQods en conjonction avec l’escalade d’ attaques de colons contre les Palestiniens et leurs biens », selon les données officielles palestiniennes.
Israël continue sa guerre en ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU stipulant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice (CJI) sommant l’État hébreu de prendre des mesures pour prévenir les actes génocidaires et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza. Israël conteste également la demande de Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale (CPI), d’émettre deux mandats d’arrêt contre son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Galant, pour leur responsabilité dans les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés à Gaza.
Tel Aviv a transformé la bande de Gaza en la plus grande prison à ciel ouvert au monde, avec un siège qui dure depuis 18 ans. La guerre a forcé environ deux millions de citoyens de l’enclave, qui compte environ 2,3 millions de Palestiniens, à fuir leurs maisons dans des conditions catastrophiques et de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments imposées délibérément par Israël