Le ministère de la Santé gazaoui a aussi souligné que « plusieurs victimes sont toujours sous les décombres et sur les routes, et que les ambulances et les équipes de la protection civile ne peuvent pas les atteindre ». En outre, le directeur de l’hôpital indonésien à Gaza a rappelé que cette structure sanitaire est à quelques heures de tomber en panne faute de diesel, ce qui implique une catastrophe humanitaire.
Avec le soutien inconditionnel des États-Unis, Israël mène une offensive meurtrière contre la bande de Gaza, qui a déjà entamé son onzième mois, causant des dizaines de milliers de tués et de blessés parmi la population palestinienne, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus de 10 000 personnes toujours portées disparues, sur fond d’énormes destructions et d’une famine qui a déjà coûté la vie à plusieurs enfants.
Israël poursuit cette guerre, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU stipulant un cessez-le-feu immédiat, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de justice sommant l’État hébreu de prendre des mesures pour prévenir les actes génocidaires et pour améliorer la situation humanitaire déjà catastrophique à Gaza.
Les États-Unis ont annoncé qu’ils surveillaient de près les tensions croissantes au Moyen-Orient et qu’ils poursuivaient leurs efforts pour apaiser l’escalade dans la région. C’est ce qui ressort des déclarations faites par Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, lors d’une conférence de presse, expliquant que les récents arrangements militaires dans la région ont permis à son pays d’accroître son soutien à la défense israélienne et ont permis aux États-Unis de réagir plus facilement à des situations inattendues. La même source a indiqué que le porte-avions USS Abraham Lincoln et le sous-marin USS Georgia arriveront bientôt dans leur zone de mission au Moyen-Orient. Il a, également, déclaré que Washington œuvre à assurer « le retour de tous les otages et l’instauration d’un cessez-le-feu à Gaza ».
Le Pentagone a annoncé, récemment que Lloyd Austin, secrétaire à la Défense avait ordonné l’envoi d’un sous-marin lance-missiles au Moyen-Orient et l’accélération de l’arrivée d’un groupe de porte-avions dans la région, dans le cadre des efforts américains visant à dissuader l’Iran et ses mandataires dans un contexte d’escalade des tensions régionales.
Cela survient alors qu’Israël attend depuis des jours des réactions de représailles de la part de l’Iran, du Hezbollah et du Hamas après l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran le 31 juillet, et de l’éminent dirigeant du Hezbollah, Fouad Shukr, à Beyrouth. la veille.
Impasse de la Pax Americana
A rappeler que le quotidien en ligne américain Politico a fait savoir que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas concernant un cessez-le-feu et un échange de prisonniers dans la bande de Gaza sont « sur le point de s’effondrer ». Il a rapporté des déclarations de responsables américains et israéliens, dans lesquelles ils ont affirmé que les négociations qui ont eu lieu sous la médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte « semblent dans l’impasse ».
Les responsables ont souligné que la dernière proposition américaine est « la plus forte jusqu’à présent » et s’adapte aux exigences du Hamas et d’Israël, selon leurs affirmations.
Les 15 et 16 août, la capitale qatarie, Doha, a accueilli une série de pourparlers sur un cessez-le-feu à Gaza et l’échange de prisonniers. Les médiateurs des pourparlers de cessez-le-feu à Gaza ont annoncé que les États-Unis avaient présenté une nouvelle proposition visant à réduire les écarts entre Israël et le Hamas, selon un communiqué conjoint égypto-qatari-américain publié par le ministère égyptien des Affaires étrangères, à l’issue de la deuxième et dernière journée d’un cycle de pourparlers dans la capitale qatarie, Doha.
Malgré que Washington affirme que les négociations de Doha se déroulent dans une « atmosphère positive », le Premier ministre israélien a annoncé que son gouvernement adhérera à des conditions que le Hamas rejette catégoriquement, tandis que Yoav Galant, ministre israélien de la Défense, et David Barnea, chef du Mossad, ont averti que celles-ci entraveront tout accord.
Israël qui refuse de mettre fin à la guerre, continue de commettre des massacres et pose de nouvelles conditions, en particulier le maintien de sa présence le long du corridor de Philadelphie à la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte, et le long du corridor de Netzarim dans le centre de la bande de Gaza.
De son côté, le Hamas a nuancé les propos tenus par les uns et les autres. « Après avoir écouté les médiateurs sur ce qui s’est passé lors du dernier round de pourparlers à Doha, il a été confirmé une fois de plus que Netanyahu continue de faire obstacle à la conclusion d’un accord et de fixer de nouvelles conditions et exigences, dans le but de contrecarrer les efforts des médiateurs et de prolonger la guerre », a-t-il assuré.
Pour l’heure, la résistance palestinienne continue à multiplier les opérations contre l’armée d’occupation dans diverses zones de l’enclave palestinienne. Gaza s’est transformée en cimetière pour les chars israéliens et en bourbier pour ses soldats. Et dans ce conflit, la cyberguerre s’exprime, elle aussi, à sa manière. Ainsi, des pirates informatiques ont divulgué un grand volume de données classifiées que le gouvernement israélien tente de contenir, a rapporté mardi le quotidien israélien Haaretz. Selon le quotidien, les fuites se rapportent à des dizaines de milliers de documents et de courriels sensibles, volés à plusieurs organes et institutions israéliennes, dont le ministère de la Justice.
Les attaques informatiques, qui ont débuté le 7 octobre 2023, ont ciblé un large éventail d’entités, depuis les sous-traitants militaires et les affaires de défense aux hôpitaux et aux ministères israéliens. L’ampleur de l’attaque a submergé l’infrastructure de cybersécurité d’Israël.
« L’étendue réelle des dommages causés à la sécurité et à l’économie d’Israël par ces fuites n’est pas encore entièrement connue », a révélé une source proche de l’enquête. « Malgré des investissements de grande ampleur sur les mesures de cybersécurité défensives, l’ampleur des fuites est probablement la plus grave de l’histoire d’Israël – un pillage sans précédent de gigaoctets et de gigaoctets d’informations de toutes sortes ».
Les données divulguées sont apparues sur des plateformes comme Telegram, déclenchant une série de tentatives de leur suppression par les autorités israéliennes. Cependant, les politiques de modération limitées de Telegram ont compliqué ces efforts. « Telegram est apparu au début de la guerre comme une plateforme clé utilisée par le Hamas dans sa guerre de l’information contre Israël, une plateforme qu’Israël n’a pas pu gérer correctement, manquant à la fois de capacités de surveillance et de compréhension de la plateforme », a ajouté le Haaretz.
Les Israéliens ont tenté d’atténuer les dommages par des mesures juridiques et des négociations directes avec des géants de la technologie tels que Google, Amazon et Meta. Or, les pirates se sont adaptés en utilisant des services d’hébergement décentralisés et des « domaines onion » qui rendent la source des données indétectable et entravent les efforts de suppression.