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Le carnage se poursuit à Gaza : Et touche aussi Al-Qods et Naplouse

L’agression israélienne a gagné en intensité contre plusieurs zones du centre de la bande de Gaza. Des frappes israéliennes meurtrières ont ciblé tôt samedi à Rafah, ville à la pointe sud de la bande de Gaza où se sont réfugiés ces dernières semaines des centaines de milliers de Palestiniens qui tentent d'échapper aux affrontements, et à Khan Younès.
Le carnage se poursuit à Gaza : Et touche aussi Al-Qods et Naplouse

Pas moins de 18 palestiniens ont péri dans un raid israélien sur une maison dans le quartier al-Manara à Khan Younes au sud de la bande de Gaza, crime qui s’ajoute à d’autres. En effet, les raids israéliens sur Jabalia et Khan Younes ont fait 14 martyrs. Les médias palestiniens avaient pourtant fait état du retrait des forces d’occupation de toutes les zones du nord de la bande de Gaza vers les colonies de l’enveloppe de Gaza.

Quoi qu’il en soit, le nouveau bilan annoncé samedi 6 janvier par le ministère de la Santé du Hamas, porte à 22 722 palestiniens tués à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre près de 60 000 blessés. Selon des journalistes de l’AFP, des frappes israéliennes ont retenti tôt samedi à Rafah, ville à la pointe sud de la bande de Gaza où se sont réfugiés ces dernières semaines des centaines de milliers de Palestiniens qui tentent d’échapper aux affrontements. Selon la chaîne al-Jazeera, 18 personnes ont été tuées à Khan Younès lors d’une attaque israélienne contre une maison dans le quartier d’al-Manara dans la nuit de vendredi à samedi.

Vendredi, des sources hospitalières ont fait état de 35 morts à Deir al-Balah, dans le centre de l’enclave, alors que dans le nord de Gaza, où l’armée israélienne avait lancé son opération terrestre fin octobre, les bombardements se poursuivent.

L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir tué plus de 8 000 combattants palestiniens depuis l’attaque du 7 octobre. 175 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre, selon les derniers chiffres de l’armée. Bilan difficile à croire au regard des images des opérations menées quotidiennement par la résistance palestinienne toutes factions confondues. A elles seules, les Brigades Al-Qassam ont annoncé la neutralisation, de distance zéro, d’une force d’infanterie israélienne composée de 8 soldats à Bani Souhaila. Ce qui rappelle à bien des égards que la première victime de la guerre est la vérité. Celle que l’entité sioniste pesiste à voiler en tuant les journalistes désarmés. Blessé il y a plus de deux mois lors du siège du complexe hospitalier d’al-Chifa, le journaliste palestinien Akram Al-Shafi’i se trouvait depuis en soins intensifs à l’hôpital de Khan Younès. Sa famille avait demandé – en vain – à ce qu’il puisse être évacué à l’étranger pour y recevoir les soins appropriés. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, qui cite le Syndicat des journalistes, environ 25 journalistes de Gaza ont un besoin urgent de soins à l’étranger.

La bande de Gaza est « tout simplement devenue inhabitable », s’est alarmé vendredi Martin Griffiths, chef des affaires humanitaires des Nations unies à propos du territoire palestinien, dévasté par les bombardements israéliens meurtriers déclenchés par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre. « Trois mois après les atroces attaques du 7 octobre, Gaza est devenue un lieu de mort et de désespoir » et ses habitants « font face à des menaces quotidiennes sous les yeux du monde », a précisé dans un communiqué le patron du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.

Israël a juré de « détruire » le Hamas, après son attaque inédite sur le sol israélien le 7 octobre. Environ 250 personnes ont été prises en otage, dont une centaine libérées lors d’une trêve fin novembre. Depuis, les opérations militaires israéliennes ont fait plus de 22 000 morts.

Pour M. Griffiths, « il est temps que les parties remplissent toutes leurs obligations en vertu du droit international – y compris de protéger les civils et de subvenir à leurs besoins de base – et de libérer immédiatement tous les otages ». « Nous continuons de demander une fin immédiate au conflit, non pas seulement pour la population de Gaza et ses voisins menacés, mais pour les générations à venir qui n’oublieront jamais les 90 jours d’enfer et d’attaques sur les principes les plus fondamentaux de l’humanité », lance-t-il. Depuis le déclenchement des opérations militaires israéliennes à Gaza, plusieurs pays ont déposé auprès du Conseil des Nations Unies des projets de résolution en faveur d’un cessez-le-feu. Mention à laquelle se sont systématiquement opposés les États-Unis. L’Oncle Sam s’évertuant à apporter la couverture nécessaire à son vassal dans la région.

Explosion à Al-Qods

Comme la boucherie qui se déroule à Gaza ne leur suffit pas, les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut, samedi 6 janvier à l’aube, le camp de réfugiés de Shuafat, au nord d’Al-Qods occupée, au milieu d’affrontements.

Des sources locales ont affirmé que les forces d’occupation ont pris d’assaut le camp avec plusieurs véhicules. Des affrontements ont éclaté entre des jeunes palestiniens et les forces d’occupation qui ont tiré des bombes lacrymogènes toxiques et des balles réelles. Plusieurs blessés sont à déplorer parmi les Palestiniens, outre nombre d’arrestations.

Les forces d’occupation ont également pris d’assaut la ville de Naplouse depuis la région occidentale. Des sources palestiniennes ont rapporté qu’environ 10 véhicules militaires ont pris d’assaut la ville depuis son entrée ouest et se sont positionnés près des logements des employés dans le quartier d’Al-Maajin et ont pris d’assaut une maison. Des affrontements armés ont alors opposé les combattants de la résistance palestinienne aux forces d’occupation à proximité de la vieille ville de Naplouse.

A rappeler que le chef de la diplomatie US a démarré son périple dans la région par une escale à Ankara où il a rencontré, outre son homologue turc, le Président Recep Tayyep Erdogan. Ce dernier qui critiquait l’alignement aveugle des USA sur les positions d’Israël n’avait pas reçu Antony Blinken dans un précédent déplacement en Turquie.

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