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Le cabinet israélien au bord de l’implosion : Un climat toxique se répand…

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Israel Hayom a évoqué dans une récente édition la détérioration des relations entre le chef du gouvernement israélien et son ministre de la Défense, en particulier en raison de la loi sur la conscription, assurant que les tensions sont telle entre les deux hommes qu’elles ont affecté l’environnement au sein du cabinet de guerre.
Le cabinet israélien au bord de l’implosion : Un climat toxique se répand…

Selon ce quotidien israélien,  cette relation « déjà fébrile » entre Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant, a atteint « le fond du gouffre », ce qui a « empoisonné » l’atmosphère de cabinet de guerre devenu « plus sceptique et plus toxique ».

Yehuda Schlesinger, correspondant aux affaires politiques, révèle de nouveaux détails sur la réunion des deux hommes, au cours de laquelle B. Netanyahou a suggéré une manière de faire voter la loi sur la conscription, que Y. Gallant a rejetée. La loi sur la conscription contiendra des détails tels que « relever l’âge de l’exemption du service militaire, ou des sanctions économiques de grande portée » a expliqué-t-il, en décrivant ces détails comme étant « des actions dramatiques ».

Le journaliste écrit que bien qu’il y ait une chance pour que la Cour suprême soit satisfaite des changements de la loi, B. Netanyahou, Aryé Dery, président du Shas, et Yariv Levin, ministre de la Justice, sont confrontés à  « un seul grand problème » qui s’appelle Y. Gallant. Ce dernier ne soutiendra une loi sur la conscription que si elle est soutenue par Benny Gantz, chef du parti « Bleu et blanc », ce qui créera « une difficulté qui pourrait faire éclater la question de la conscription, jusqu’à ce qu’elle mène finalement à des élections », a indiqué le quotidien.

Présentant les détails de la séance au cours de laquelle la loi sur la conscription a été discutée, après le report de la réunion hebdomadaire du cabinet le jeudi, Israel Hayom a remarqué que B. Netanyahou, A. Dery et Y. Levin « ne se reconnaissaient plus tellement ils étaient frustrés par Gallant ».

Le chef du gouvernement a fait une proposition à Y. Gallant en lui disant : « Je comprends que c’est une loi que tu es censé amener et signer en tant que ministre de la Défense, mais je ne te laisserai pas absorber le feu tout seul, je préparerai la proposition en tant que chef du gouvernement, et tu vas seulement la supporter », ce que Gallant a refusé, a rapporté le quotidien.

A. Dery a essayé, à son tour, de convaincre Y Gallant d’accepter, lui parlant « à haute voix mais du fond du cœur » et lui disant : « Yoav, comment veux-tu que ça se passe ? Gantz n’est d’accord sur rien. Dis ce que tu veux. Qu’est-ce que tu proposes ? Qu’est-ce qu’on fait ? »

D’après le journal, le ministre de la Sécurité a proposé à Y. Gallant que le projet de loi soit présenté par le chef du gouvernement, afin qu’il s’y oppose ultérieurement. Cela a provoqué la colère de tous ceux qui étaient dans la salle et a poussé A. Dery à se demander en colère : « Qu’est-ce que c’est que ça ? »

La proposition de Y. Gallant n’irrite pas seulement ce trio, mais également tous les autres acteurs impliqués dans l’élaboration de la loi de conscription, ainsi que le commandement en général, a ajouté Israel Hayom, en expliquant qu’une loi sur la conscription des Haredim en temps de guerre, quand elle est contestée par le ministre de la Sécurité, provoquerait naturellement une colère parmi les colons. S’il est impossible de faire adopter une loi marginale, comme la Loi des Rabbins, en raison de l’opposition de certains membres de la Knesset du Likoud (parti de B. Netanyahou), faire passer un projet de loi dans l’atmosphère actuelle est « sans espoir », explique le journal.

B. Netanyahou, A. Dery et Y. Levin, furieux à l’encontre de Gallant, estiment que ce dernier « exerce une politique à leurs frais », considérant que le ministre de la Défense doit « combattre la loi de toute sa force s’il s’y oppose de manière substantielle », estime le journal. Quant au fait que le Premier ministre propose une loi qui serait par la suite rejetée par Y. Gallant est considéré par le trio, comme « une action politique dans laquelle Galant se préserve de se souiller avec la boue des décisions complexes ». En conséquence, le trio accuse Y. Gallant « d’être soucieux de se préserver une image plus nette et plus propre, à travers l’opposition à Netanyahou, rendant ainsi les choses plus difficiles pour les Haredim ».

Face à tout cela, le problème précédent du renvoi de Gallant a éclaté contre Netanyahou, lequel « évitera de refaire la même erreur », car il ne peut pas expulser Gallant malgré la colère de tous, comme le rappelle le journal. Tout en expliquant que « le ministre de la Défense ne peut être limogé en plein milieu de la guerre », certainement pas après la dernière tentative de l’année dernière, qui s’est terminée par des manifestations importantes et la démission de B. Netanyahou. Tous les dirigeants israéliens sont conscients de cette réalité, ce qui rend B. Netanyahou « coincé », tandis que Y. Gallant est « rassuré », selon le journal.

Les relations entre B. Netanyahou et Y. Gallant n’ont jamais été aussi tendues comme aujourd’hui, alors que celles-ci se sont détériorées depuis les événements en Israël suite à la tentative du chef de gouvernement d’adopter les amendements judiciaires, a ajouté le quotidien.

Dans les premiers mois de la guerre, il était question que les deux hommes « ne partagent pas un plat, mais ils peuvent travailler ensemble », mais la tension entre eux « s’accentue actuellement, et pénètre également dans l’espace réduit du cabinet », a souligné Israel Hayom. Cette tension n’a pas encore d’incidence sur les décisions prises à l’unanimité, mais « l’environnement de travail devient plus sceptique et plus toxique », rapporte le journal, citant des participants aux séances.

Dans ce contexte, le quotidien s’est interrogé sur la date de la visite de Y. Gallant aux États-Unis, dimanche prochain, alors que le gouvernement devrait approuver une décision sur la question de la conscription des Haredim, afin de formuler sa réponse et de la soumettre à la Haute Cour de justice israélienne.

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