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L’armée sioniste opère toujours dans la bande de Gaza : Le nombre de morts et de blessés israéliens s’allonge aussi

L’armée sioniste persiste à tourner le dos à la communauté internationale, si tant elle existe, en collectionnant les crimes de guerre dans la bande de Gaza. Le dernier bilan des victimes palestiniennes dans la bande de Gaza depuis 7 octobre s’élève désormais à 28.663 martyrs, dont 87 ces 24 dernières heures, 68.395 blessés, et plus de 7.000 disparus, relève le ministère de la Santé à Gaza.
L’armée sioniste opère toujours dans la bande de Gaza : Le nombre de morts et de blessés israéliens s’allonge aussi

Le ciblage israélien du complexe médical Nasser a entraîné des dommages dans le tuyau d’oxygène du complexe, mettant les patients en danger. Plus, des malades ont été sortis de force, sous les yeux des leurs, de l’enceinte sanitaire transformée en caserne. La Croix-Rouge à Gaza a mis en garde contre toute offensive militaire à Rafah qui se transformera en un carnage de plus. De son côté, l’ONU exprime ses craintes quant aux répercussions de la guerre qui pourraient s’étendre à l’Egypte. L’existence d’un lieu sûr à Gaza est une illusion, assure l’instance onusienne. Jeudi 15 février, dans un communiqué commun, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont mis en garde Israël contre une opération « catastrophique » à Rafah.

Face à la persistance de l’establishment israélien à vouloir remporter une victoire militaire coûte que coûte dans la bande de Gaza, il y a lieu de souligner que la résistance palestinienne, toutes factions confondues, continuent à porter des coups douloureux à l’occupant. L’armée israélienne a reconnu que 11 militaires ont été blessés ces dernières 24 heures dans les combats dans la bande de Gaza.

En parallèle, force est de rappeler que le génocide mené à ciel ouvert dans l’enclave palestinienne s’accompagne aussi d’une autre offensive aussi criminelle en Cisjordanie occupée. Dans cette partie du territoire spolié, pas moins de 7.040 Palestiniens ont été arrêtés par l’armée d’occupation depuis le 7 octobre dernier.

La paix s’éloigne

A signaler que Le Caire vers laquelle ont convergé les efforts de médiation pour conclure un cessez-le-feu à Gaza, n’a pas réussi dans sa mission. Rien de plus normal au regard de la mollesse avec laquelle le système al-Sissi gère le conflit en cours à Gaza, en se privant d’avoir droit au chapitre. C’est ce qui encourage l’entité sioniste à persister dans son arrogance.

Ainsi, deux influents ministres israéliens, de droite radicale, ont fermement rejeté jeudi 15 février l’éventualité d’un plan de paix, que plusieurs pays arabes et Washington envisagent, selon certains médias, pour libérer les otages retenus à Gaza et aller vers la création d’un État palestinien. Selon le Washington Post, l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, des représentants palestiniens et les États-Unis travaillent à un plan destiné à établir une paix durable entre Israël et les Palestiniens. Le plan inclurait notamment une pause dans les combats, la libération des otages enlevés par le Hamas lors des attaques du 7 octobre en Israël et détenus depuis à Gaza, et un calendrier pour l’établissement à terme d’un État palestinien. Cependant, la perspective d’un tel plan a été dénoncée avec force par Itamar Ben Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich, à la tête des Finances.

« Un cessez-le-feu initial, d’une durée prévue d’au moins six semaines, donnerait du temps pour annoncer le plan, recueillir des soutiens supplémentaires » et « commencer à mettre en œuvre » ses dispositions, dont « la formation d’un gouvernement d’intérim palestinien », a indiqué le Washington Post, citant des responsables américains et arabes. Les promoteurs de ce plan espèrent la conclusion d’un accord avant le 10 mars, date de début du ramadan, le mois saint des musulmans.

« Nous ne donnerons jamais notre accord à un tel plan, qui dit en réalité que les Palestiniens méritent une récompense pour le terrible massacre qu’ils ont commis », a écrit B. Smotrich sur le réseau social X . « Un État palestinien est une menace existentielle pour l’État d’Israël, comme cela a été prouvé le 7 octobre », a-t-il ajouté. « 1 400 personnes ont été tuées [le 7 octobre en Israël] et le monde veut leur donner un État. Cela n’arrivera pas », a de son côté indiqué I. Ben Gvir sur X. « Créer un État palestinien revient à créer un État du Hamas ».

Israël poursuit son offensive militaire à Gaza alors que des négociations en vue d’une trêve incluant de nouvelles libérations d’otages du Hamas, au pouvoir dans le territoire, et de Palestiniens détenus par Israël se poursuivent en parallèle au Caire, sous médiation du Qatar et de l’Égypte. Une délégation du Hamas, selon une source du mouvement, était attendue à la mi-février au Caire mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déjà dénoncé les « exigences délirantes » du mouvement islamiste qui bloqueraient selon lui les tractations.

Le Vatican dénonce

En plus des critiques portées contre Israël dans plusieurs capitales européennes, Rome a aussi dénoncé les dérives de l’entité sioniste. Ainsi, le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, invité auprès des autorités italiennes à la cérémonie de commémoration des accords du Latran, n’a pas caché son indignation face à la situation à Gaza.. « Je demande que le droit à la défense d’Israël, invoqué pour justifier l’opération militaire à Gaza soit proportionné, ce qui n’est certainement pas le cas avec 30 000 morts ».

Le numéro deux du Vatican a rappelé aussi la condamnation « sans réserve » des attaques du Hamas et de toute forme d’antisémitisme mais ses propos sont très mal passés. En réaction, l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège a dénoncé « une déclaration déplorable », précisant que pour juger la légitimité d’une guerre, il fallait prendre en compte tous les éléments et considérer « le cadre général », à savoir que Gaza a été transformé par le Hamas « en la plus grande base terroriste jamais vue ».

Depuis le début de la guerre le 7 octobre dernier les relations diplomatiques entre les autorités catholiques et l’État hébreu ont été mouvementées. Mi-décembre, le Patriarcat de Jérusalem avait dénoncé la mort de deux femmes chrétiennes « tuées de sang-froid » à Gaza par un sniper israélien. « Il n’y a aucune preuve, ce sont des propos diffamatoires » avait rétorqué l’ambassadeur israélien au Vatican.

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