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L’Afghanistan en question à Doha : Sans les talibans au pouvoir ?

Une rencontre de deux jours sur l’Afghanistan, organisée par l’ONU a eu lieu à Doha, au Qatar, les 1er et 2 mai. Vingt-cinq pays et organisations étaient présents pour discuter de l’approche à adopter envers le régime taliban qui a pris le pouvoir le 15 août 2021. Un régime qui n’a pas été convié à cette réunion.
L’Afghanistan en question à Doha

L’objectif de ce rendez-vous était de discuter de la manière dont les Nations unies, les pays, les organisations doivent traiter, travailler et discuter avec les talibans.

L’idée de cette réunion serait née après les visites de plusieurs hauts fonctionnaires de l’ONU à Kaboul en janvier dernier, suite à la décision du régime taliban d’interdire aux Afghanes de travailler avec les ONG, décision suivie d’une extension de cette interdiction à l’ONU le mois dernier.

Les différentes rencontres entre les représentants de l’ONU et du régime taliban n’ont rien donné, n’ont rien changé, d’où la nécessité, selon certains hauts fonctionnaires de l’ONU, de discuter d’un plan politique pour faire avancer les choses. En d’autres termes, pour pouvoir faire pression sur les talibans, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Les envoyés spéciaux des États-Unis, de la Chine et de la Russie, ainsi que les principaux donateurs, figurent parmi les 25 pays et organisations qui ont été convoqués par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à Doha. Toutes les discussions se sont tenues à huis clos.

Les Talibans n’ont pas été invités. On sait cependant que des rencontres bilatérales ont eu lieu entre des représentants talibans et des participants à la réunion sous l’égide de l’ONU.

Les relations entre le régime taliban, la communauté internationale et l’ONU n’ont cessé de se détériorer depuis dix-neuf mois. Et cette réunion a encore confirmé les tensions puisque les talibans ont très mal réagi à leur exclusion de ces rencontres de Doha. Suhail Shaheen, porte-parole du régime taliban, a dénoncé cette réunion comme étant discriminatoire et contre-productive en l’absence de représentant taliban.

Aucun pays à ce jour n’a reconnu le régime taliban, et cela constitue un autre point de friction entre l’émirat islamique d’Afghanistan et les autres pays. La suspension de l’aide internationale à leur prise du pouvoir, alors que celle-ci représentait 80% du budget de l’État afghan, est un sujet sensible depuis que les talibans ont pris le pouvoir.

Durant cette réunion, aucune mesure concrète n’a été annoncée. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a fait part dans une allocution de ses inquiétudes quant à la stabilité de l’Afghanistan, il a également évoqué le sort des Afghanes dont les droits sont bafoués, mais aucune annonce à l’issue de ces rencontres qui devraient se poursuivre dans un avenir proche. Les Talibans seront-ils invités aux prochaines réunions ? La question est dans toutes les bouches.

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