Des milliers de policiers mobilisés mercredi et plus d’une centaine d’arrestations à la clef dans une dizaine de pays. Au total, 132 personnes ont été arrêtées des deux côtés de l’Atlantique, la plupart en Italie mais aussi en Allemagne. Plus de 2 770 policiers ont été mobilisés ce 3 mai pour l’opération dans huit pays européens ainsi qu’au Brésil et au Panama. Deux des suspects figuraient sur la liste des personnes les plus recherchées d’Europol.
L’enquête a démontré que ‘Ndrangheta était à l’origine d’un trafic de 25 tonnes de cocaïne entre octobre 2019 et janvier 2022. Ce trafic était centré autour de plusieurs familles de la localité de San Luca dans le sud de la Calabre. Le trafic de cocaïne en provenance de Colombie transitait par les ports d’Anvers et Rotterdam en Belgique et aux Pays-Bas ainsi que par des ports espagnols et italiens, une partie de la drogue était même réacheminée vers l’Australie.
L’enquête s’est aussi concentrée sur les liens avec un cartel de la drogue colombien, un clan mafieux albanais actif en Équateur et une organisation mafieuse brésilienne. L’Argentine et l’Uruguay étaient aussi des terrains d’action de ce vaste réseau qui se livrait en outre à du trafic d’armes provenant du Pakistan.
Crimes de sang, corruption, blanchiment et fraude étaient liés à des investissements de la ‘Ndrangheta dans des supermarchés, des hôtels, de l’immobilier dans au moins sept pays en Europe et en Amérique du Sud.
A rappler au’en février dernier, Edgardo Greco, membre présumé de la ‘Ndrangheta, avait été interpellé à Saint-Étienne, dans le centre-est de la France, après seize ans de cavale, a annoncé Interpol. Ce sexagénaire condamné à la réclusion à perpétuité a été arrêté par la police française grâce aux informations des carabiniers italiens, partagées entre les deux pays partenaires grâce au projet I-Can (Coopération Interpol contre la ‘Ndrangheta).
