Des producteurs bretons se sont plaints de la place prise par les tomates marocaines dans les rayons des supermarchés, certains d’entre eux ont entrepris une action d’étiquetage à Rennes, rapporte France Bleu.
Les protestataires ont collé des « Origine Maroc » très visibles sur les barquettes en provenance du royaume chérifien. Une opération menée par la FDSEA 35, dont les membres déplorent l’indifférence de la grande distribution à l’égard des producteurs français.
« On trouve qu’il y a beaucoup, beaucoup trop de tomates marocaines dans ce rayon de tomates cerises. Cela occupe la moitié du rayon. C’est énorme. On est en pleine période de production en France et on ne comprend pas que les enseignes de grande distribution ne fassent pas le nécessaire pour nous aider, nous les producteurs français », explique ainsi à France Bleu Ronan Collet, responsable de la section légumes à la FDSEA 35.
L’omniprésence de la tomate marocaine est telle que certains producteurs n’arrivent plus à écouler leurs stocks durant la saison. La situation est encore plus cocasse puisque les barquettes de tomates cerises françaises et marocaines sont au même prix. Les agriculteurs bretons pointent donc du doigt une question d’étiquetage.
« Placer des petites étiquettes, ce n’est pas grand-chose. Nous, ce qu’on demande, c’est d’avoir une taille de police beaucoup plus grosse de quinze millimètres minimum, avec en plus le drapeau du pays d’origine pour que ce soit vraiment clairement identifiable dans l’acte d’achat », explique à France Bleu un producteur de tomates en Ille-et-Vilaine.
La direction du Leclerc de Rennes a d’ailleurs cédé aux revendications des agriculteurs, s’engageant désormais à mettre en avant les produits français et non marocains dans les rayonnages du magasin.
La tomate marocaine est devenue un incontournable sur le marché européen depuis plusieurs années. Très dépendant, le Royaume-Uni a d’ailleurs vu les rayons de ses supermarchés se vider cet hiver alors que la météo perturbait les récoltes de l’autre côté de la Méditerranée.