« L’ensemble de la population palestinienne du nord de Gaza est exposée à un risque imminent de mourir de maladie, de famine et de violence », écrivent les 15 signataires, responsables des grandes agences humanitaires des Nations unies. Ils exigent que « l’État d’Israël cesse son assaut contre Gaza et contre les humanitaires ».
Le Hamas a refusé d’étudier une proposition sur une courte trêve à Gaza, confirme un responsable du mouvement, rapporte l’AFP. Cette proposition émanant des pays médiateurs a été rejetée, selon un responsable du bureau politique du mouvement de résistance cité par l’Agence France-Presse, car elle ne satisfaisait pas « les besoins des Palestiniens ».
Une délégation du Hamas avait reçu cette proposition lors d’une réunion lundi à Doha avec les représentants de l’Égypte et du Qatar, de même source. Elle comprenait l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire assiégé et un échange limité de prisonniers palestiniens détenus par Israël contre des otages détenus à Gaza.
Mais « la proposition n’inclut pas un arrêt permanent de l’agression ni le retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza ni le retour des personnes déplacées », dénonce la source de l’AFP, réitérant les conditions posées par le Hamas et les autres composantes de la résistance pour un cessez-le-feu. « La proposition n’aborde pas les besoins de notre peuple en matière de sécurité, de stabilité, d’aide et de reconstruction, elle n’autorise pas non plus l’ouverture normale des points de passage, en particulier celui de Rafah », dans le sud du territoire et dont Israël a pris le contrôle.
Les Palestiniens, conclut le responsable du Hamas, veulent « un cessez-le-feu complet et permanent, le retrait total (de l’armée israélienne) de Gaza, le retour des déplacés et la levée du siège ».
Selon des sources médicales, environ 60 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées au cours des dernières 24 heures après des frappes sur les villes de Deir al-Balah et d’Al Zaouaïda et le camp de Nouseirat, dans le centre de la bande de Gaza, ainsi que dans le sud. Au moins dix personnes ont été tuées dans une frappe israélienne qui a touché l’entrée d’une école abritant des personnes déplacées à Nouseirat, ont indiqué des médecins à Reuters. Dix autres personnes ont été tuées à Khan Younès, dans le sud de Gaza, ont indiqué des médecins.
Cette guerre a fait plus de 144 000 victimes entre morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines d’enfants et de personnes âgées, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde. Selon les chiffres de l’Unrwa, environ 5,9 millions de réfugiés palestiniens méritent de bénéficier des services de l’agence des Nations unies qu’Israël, avec le soutien tacite de Washington, a diabolisée.