« Ils (les Israéliens) ont frappé 14 de nos navires afin d’étouffer l’exportation de pétrole brut. Au début, nous ne savions pas qui était responsable de ces attaques car elles étaient menées de manière mystérieuse. Finalement, nous avons découvert que le régime sioniste en était responsable et que 12 de leurs navires avaient été touchés. Une fois leur cinquième navire touché, ils ont levé les mains et ont appelé à la cessation de la guerre des navires », a déclaré samedi le haut gradé iranien, lors d’une visite du président Massoud Pezeshkian au quartier général de la construction de Khatam al-Anbiya, à Téhéran.
« Lorsque le Royaume-Uni a saisi un pétrolier iranien au large de Gibraltar, nous avons pris le navire Stena Impero et ils se sont rendus », faisant référence à la confiscation par le CGRI du pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d’Hormuz en 2019. « Ils nous ont confisqué deux navires en Grèce, nous avons saisi deux de leurs navires et finalement ils se sont rendus », a déclaré le général Salami, faisant référence aux représailles de l’Iran en mai 2022 après la saisie par les États-Unis d’un pétrolier iranien au large des côtes grecques. « Lorsque nos deux pétroliers se sont dirigés vers le Venezuela, les Américains ont menacé de saisir les deux pétroliers. Moi-même et [le chef de la marine du CGRI, le contre-amiral Alireza] Tangsiri avons simulé l’opération de saisie d’un pétrolier américain et l’avons annoncée par appel radio. Lorsque les Américains l’ont vu, nos pétroliers ont atteint leur destination en toute sécurité », a-t-il ajouté.
H. Salami a déclaré que l’Iran traversait une période extrêmement difficile à l’époque, car le commandant en chef de la lutte antiterroriste iranienne, le lieutenant-général Qassem Soleimani, avait été assassiné lors d’une frappe de drone américain près de l’aéroport de Bagdad, la pandémie de COVID-19 avait submergé le pays, les sanctions économiques étaient appliquées à leur niveau maximum et les ennemis tentaient d’isoler complètement la République islamique. Le CGRI a ensuite utilisé toutes les capacités à sa disposition pour développer et fabriquer au niveau national des vaccins contre le coronavirus, atténuer les retombées économiques causées par la pandémie de COVID-19, sécuriser les voies de navigation, annuler les sanctions et lutter contre la menace des groupes terroristes takfiristes parrainés par l’étranger, a-t-il déclaré. « Nous avons réussi à fermer toutes les ouvertures que l’ennemi avait créées. Les voies de navigation les plus sûres appartiennent désormais aux navires battant pavillon iranien », a ajouté H. Salami.
Mise en garde
H. Salami a déclaré qu’Israël goûterait l’amertume de la vengeance de Téhéran pour ses actes vicieux et cruels.
Les sionistes ne peuvent pas échapper aux représailles et « ils verront quand, où et comment cela se produira », a-t-il indiqué. La vengeance de l’Iran à l’assassinat par Israël d’Ismaïl. Haniyeh à Téhéran se déroulera différemment. « Israël et ses alliés ne devraient pas penser qu’ils vont frapper et s’enfuir, mais ils doivent savoir qu’ils seront punis et ne pourront pas s’enfuir », a-t-il précisé. « Nous sommes sûrs que nous allons en finir avec cette histoire par la grâce de Dieu », devait-il ajouter en évoquant la puissance et la grandeur de la nation iranienne.
Le commandant en chef du CGRI a également évoqué les protestations massives contre le Premier ministre israélien suite à son incapacité à obtenir la libération des captifs détenus à Gaza. « Les Israéliens sont incapables de poursuivre leur existence politique actuelle (…) Les musulmans encerclent le régime sioniste usurpateur dans la bande usurpée et le cauchemar d’une réponse décisive de l’Iran fait trembler le régime jour et nuit », a-t-il fait noté. « Ils ne peuvent pas continuer leur existence politique et nous voyons les signes clairs de la fin de leur existence politique. Leurs responsables sont déséquilibrés mentalement, ils sont perturbés et ils manifestent les nuits contre leur régime dans la capitale occupée », a relevé H. Salami avant de souligner que la guerre s’est étendue aux territoires occupés.
I.Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a été assassiné à Téhéran le 31 juillet dernier. Il avait la veille assisté à la cérémonie d’investiture du président iranien Massoud Pezeshkian. Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, a aussitôt promis une « réponse ferme » à ce crime.